Réponse :
Dans le cas où les verres sont « abimés » (c’est-à-dire que l’on a bu de ce vin dans ce verre) il faudra verser aux convives du verre de vin qu’on utilise pour le Birakt Hamazon, afin que ces convives puissent boire le Kidouch d’un verre qui n’est pas abîmé. D’autres dispensent. Mais le Darké Moché a écrit que l’usage est de toute façon de verser un peu du vin de celui qui a fait la Brakha dans le verre de chacun. ( bien qu’il considère pas que ce soit une obligation).
Au chapitre 183, le Choul’han Aroukh développe les lois concernant la coupe du Birkat Hamazone. Le Kos Chel Brakha : on doit le rincer de l’intérieur comme à l’extérieur, et s’il est propre ce n’est pas nécessaire.
Cette loi a pour source la Massehket Brakhot 51a, où il est dit que 10 choses ont été dites à propos du verre de vin du Birkat Hamazon, et le premier élément de cette liste est la nécessité de rincer à l’intérieur comme à l’extérieur.
Si on n’a pas bu de ce verre durant le repas et qu’il est propre, il n’est pas nécessaire de le laver. C’est vrai selon la loi ordinaire, comme rapportée par le Beth Yossef et d’autres. Mais selon le Zohar il est important d’appliquer cette recommandation même si le verre est propre. Car elle véhicule des secrets.
D’autre part, il faut que le verre ne soit pas « abimé » c’est-à-dire que l’on n’a pas bu de ce vin contenu dans le verre. En revanche, si l’on n’a pas bu de ce verre mais que l’on en a versé un peu sur la main ou dans un récipient, cela ne compromet pas la Mitsva. Certains se montrent strict et exigent que l’eau qui sert à la Méziga (c’est-à-dire à couper le vin au moment concerné pendant le Birkat Hamazon) ne soit pas « abimé » non plus, c’est-à-dire que l’on n’en a pas bu une partie.
Le Kaf Ha’hayim s’interroge sur le fait que le Choul’han Aroukh ait permis de se servir du verre pour le Birkat Hamazon dans le cas où on a versé une partie de ce verre sur la main etc. pourtant, le verre doit être bien rempli pour servir de Kos Chel Brakha ? il répond qu’il peut s’agir d’un cas où le contenu de ce verre est déversé dans un verre plus petit, qui, lui, sera rempli. Autre réponse : il n’a versé qu’une infime quantité, si bien que le verre en l’état présent est tout de même considéré comme étant rempli aux yeux de la Halakha.
Le Avoudraham précise une chose importante : si l’on a fait que toucher du doigt le vin (pour le gouter par exemple) cela n’endommage pas le verre de vin. La preuve, c’est ainsi qu’on agit lors d’une Brith Mila, on donne du vin à gouter au nourrisson.
Si les verres des convives ne sont pas abimés, mais par amour de cette Mitsva.
Certes le Réé, rapporté par le Beth Yossef, considère qu’il n’y a pas de recommandation pour les convives mais uniquement pour celui qui fera le Kidouch.
Mais le Kaf Ha’hayim précise que selon les codes de compréhensions du Choul’han Aroukh, c’est le premier avis qui a été retenu, à savoir celui qui nécessite que les verres des convives ne soient pas entamés.
Si le vin du verre entamé a été verset dans une cruche, tout le vin de la cruche peut servir pour la coupe du s’annule au fur et a mesure qu’il est déversé dans son nouveau contenant.
Ceci dit, les décisionnaires signalent que cette manière d’agir est autorisée à postériori. Mais a priori, on ne déversera pas le contenu du verre dans la cruche. Ce qu’on peut faire, dit le Kaf Hah’ayim, c’est de reremplir le verre, et avec cela on a plus de problème de Pagoum. Alors on reverse le tout dans la cruche. Une fois cela effectué ; on peut dire que la cruche est renouvelée et on peut servir dans différents verres qui ne seront pas considéré par cet interdit, comme on l’agit plus haut.
La manière la plus classique de sauver le verre pour le Kidouch, est de compléter le verre en y ajoutant du vin jusqu’à ce qu’il soit rempli, ou même, de l’eau. Le Kaf Ha’hayim précise que selon des A’haronims, il faut que le verre de vin à partir duquel on verse du vin dans le verre déficient, contienne un Révi’it (86 ml), sinon il n’est pas susceptible de réparer l’autre vin. |