Réponse :
Il est difficile de donner une réponse univoque à ce genre de question, étant donné que les situations sont différentes les unes des autres, le niveau d’exigence halakhique est lui aussi différent chez les consommateurs, et bien d’autres paramètres peuvent intervenir dans la décision de se fier à un restaurant ou a un label de cacherout.
C’est pour cela que s’il y a le choix, il est évident qu’il faut choisir le vendeur/restaurant ayant un label de cacherout réputé pour sa fiabilité et son sérieux. Si l’on ignore la qualité du label (par exemple si l’on se trouve en dehors d’Israel ou dans un pays où l’on n’est pas familier de la caherout locale) alors on essayera de se renseigner.
Malgré cela, il y a des éléments que chacun doit prendre en compte. En ce qui concerne cette question en particulier, plusieurs problèmes peuvent se présenter. Nous n’en retiendrons que deux, qui n’en font qu’un, celui des insectes.
On connait l’importance de ne pas consommer des bestioles. Dans le cas d’un falafel, les insectes peuvent se trouver essentiellement dans deux éléments : les salades (surtout la laitue et le choux) et les boules de falafels elles-mêmes, faites à base de pois-chiches.
Pour les salades, si celles-ci ne proviennent pas d’une production spéciale type « gouch katif », c’est-à-dire en fait une production évitant au maximum la présence d’insectes, il y a de fortes chances que des insectes soient présents. A moins que les salades aient été traitées/vérifiées/rincées par le vendeur/restaurant, ce qui n’est pas évident si le niveau de surveillance de la cacherout n’est pas très élevé.
Les salades, même si elles sont coupées, ne sont généralement pas broyées ou écrasées, et donc il n’est pas possible d’envisager une annulation des insectes par broyage.
Il faudra donc questionner le vendeur. Bien qu’un témoignage d’une personne soit généralement suffisant pour les problèmes liés à des interdits de cacherout, il n’est pas évident que l’on puisse toujours se fier à un vendeur. Il y a l’intérêt du gain d’argent qui rentre en jeux, et qui relativise la crédibilité du témoin. Il y a aussi l’ignorance qu’ont la plupart des gens pour ce genre de problèmes. Ou, si ce n’est l’ignorance, du moins le peu d’intérêt que représente ce problème pour la plupart des gens.
Les pois chiches, eux aussi, peuvent contenir des petits insectes, et doivent donc être inspectés avant de les consommer. Cela est d’autant plus vrai l’été ou la chaleur provoque la profusion de bestioles dans les fruits et légumes. On peut faire débuter cette période depuis le début du mois de Nissan. C’est au mois de Av (au mois d’aout, généralement) que le risque est le plus important.
Si les pois chiches ont été broyés/écrasés comme il se doit, il n’y a pas de problème. Certes le principe est qu’un insecte entier ne s’annule pas dans un mélange, même si sa présence ne représente qu’un millième du tout ! Mais si cet insecte a été coupé ou écrasé au point qu’il a été complètement défiguré, il n’est pas considéré comme résistant à la loi d’annulation. Ce qui fait qu’un insecte qui n’a perdu qu’un membre (par exemple une fourmi qui a perdu un pied) est déjà soumis à la loi d’annulation classique de 1/60e .
Le Chakh précise que même si le membre manquant n’est pas viable pour l’insecte, celui-ci perd son statut de Biria.
Toutefois, dans le cas d’un falafel, il faut tenir compte du fait que si les pois chiches ont été écrasés de manière à ce que des insectes habituels puissent y survivre facilement, cela n’arrange rien à l’affaire. En revanche, si les pois chiches ont été écrasés de manière totale, ne laissant pas les insectes entiers, il n y a pas lieu de craindre la présence d’insectes.
Si les pois chiches n’ont pas été bien broyés, une inspection quant aux insectes devrait faire l’affaire.
Voilà pour le problème des petites bêtes. Pour le reste, à une prochaine fois peut être.
Amicalement. |