Réponse :
La question se pose de savoir si les séfi’hin sont autorisés après la Chémita immédiatement, et si, par exemple, les boites de conserves contenant des séfi’hin le sont également.
Il est connu que concernant les fruits des arbres il faut aller selon la ‘hanata, c’est-à-dire selon le bourgeonnement du fruit, et non selon le moment de la récolte du fruit.
Donc, si le bourgeonement a eu lieu pendant la Chémita, même si la récolte a eu lieu après la Chémita, le fruit a la sainteté de la 7e année.
Donc, les fruits d’hiver de la 8e année tels que les avocats, doivent être traités selon les lois de la Chévi’it car leur bourgeonement a eu lieu pendant la 7e année, et le moment de leur Bi’our aura lieu lorsqu’ils auront disparu des champs.
Mais concernant les légumes le principe est que nous allons selon le moment de la récolte. Donc, s’ils ont été récoltés la 8e année, ils n’auront pas la sainteté de la Chévi’it.
En pratique, le Rambam (4,5-8) tranche que le légume récolté la 8e année est interdit au titre de séfi’hin jusqu’à ce que le temps permette d’en produire de nouveaux.
Donc, les légumes qui ont poussé la 7e année sont interdits à la consommation après Roch Hachana de la 8e année et ce jusqu’au moment estimé où de tels légumes puissent pousser.
D’autre part, le Rambam tranche que quand arrive ‘hanouka de la 8e année tous les séfi’hin sont permis meme s’ils ont été récoltés avant ‘hanouka. Car on suppose que la majorité des légumes ont poussé après la Chémita.
(la raison pour laquelle les Sages ont interdit les séfi’hin est la crainte que des agricutleurs plantent des légumes pendant la 7e année et prétendent le contraire).
Concernant les boites de conserves contenant des légumes, comme les cornichons, la question de savoir si l’on peut les manger après ‘hanouka se pose.
Aujourdui il est obligatoire de mentionner la date de fabrication sur les boites de conserves, ce qui permet de savoir si ces légumes ont la sainteté de la 7e année. Mais certains autorisent y compris si la date de production se trouve être pendant la 7e année, car une grande quantité des légumes conservés dans des boites de conserves proviennent de l’étranger ou de zones qui ne sont pas concernés par la Chémita.
En pratique, écrit le Rav Mordekhay Eliahou, si la date indique l’année de la Chémita, il est conseillé de vérifier la provenance de ces légumes. A fortiori si nous nous trouvons bien après le temps de produire de tels cornichons (par exemple), comme au mois de Tévet ou Chévat.
En conclusion, on peut acheter des légumes au marché après ‘hanouka de la 8e année sans risque et on n’a pas besoin de vérifier leur date.
Et ce, bien qu’il est possible que ces légumes aient poussé la 7e année et soient des séfi’hin. Car la Chémita aujourd’hui est une injonction rabbinique et qu’ils ont fixé comme date limite de séfi’hin le ‘hanouka de la 8e année.
A fortiori aujourd’hui où, en Israel, il y a des productions d’intérieur particulièrement rapide.
Concernant, concernant les boites de conserves qui ont une date écrite, qui indique l’année de la Chémita, il faut vérifier la provenance des légumes pour s’assurer qu’ils ne viennent pas des territoires d’Israel concernés par la Chémita.
Il faut souligner que tout le monde ne sait pas identifier la date de production inscrite sur la boite de conserve. Si on ne sait pas décrypter ce qui est inscrit, on se renseignera pour savoir quels sont les chiffres parmi la suite de chiffres inscrits sur la boite qui correspondent au mois et à l’année de production. (Souvent ce sont les chiffres les plus à gauche; mais pas toujours). |