Réponse :
Le Choul’han Aroukh écrit : si sa Tvila tombe un Motsaé Chabat, de sorte à ce qu’il n’est pas possible de se nettoyer (‘hafifa) en journée, elle le fera le soir de la Tvila. Le Rama ajoute : mais il est un bon usage de bien se laver avant Chabat, et, Motsaé Chabat, de se laver et de se peigner un petit peu.
Le problème est que la ‘hafifa consiste à se peigner/démêler les cheveux et on ne peut pas le faire Chabat, de crainte d’arracher des cheveux. D’autre part, l’usage est de se rincer l’ensemble du corps à l’eau chaude, ce qui est interdit le Chabat.
Selon Rachi la ‘Hafifa doit se faire normalement en journée, et ce n’est qu’en cas de nécessité qu’il permet de le faire la nuit.
C’est pour cela que ce que l’on peut faire en journée, la veille de Chabat, on le fait. C’est ce que dit le Rama. Mais le Choul’han Aroukh n’a même pas exigé de faire quoi que ce soit la veille de Chabat. C’est parce qu’il pense que même selon Rachi, on peut faire le rinçage et le démêlage la nuit. Et ce n’est que lorsque l’on peut faire les choses de manière optimale que l’on doit les faire le jour.
Selon le Lévouch, c’est pour éviter que la femme soit prise par le stress de tout devoir faire rapidement qu’il est bon d’avancer ce que l’on peut avancer dans la journée du vendredi.
Le Chakh pense que l’avis de Rachi est le plus important et donc c’est impératif d’avancer les préparatifs au vendredi et ce n’est pas une simple coutume comme peut le suggérer le langage employé par le Rama.
Mais même selon le Chakh, il faut refaire un lavage à l’eau chaude à Motsaé Chabat.
Il faut souligner que même si il y a deux jours chômés consécutifs, comme un Chabat suivi d’un Yom Tov (ou même trois jours, s’il y a deux jours de Yom Tov et un jour de Chabbat), on avance les préparatifs la veille des jours chômés et on complète le soir de la Tvila.
La veille de Chabat, il ressort des décisionnaires qu’il faut faire un vrai lavage et pas seulement d’après le Chakh mais aussi d’après le Rama. Cela comprend surtout le rinçage des cheveux, qui est l’essentiel. Certains ajoutent qu’il faut aussi se couper les ongles la veille de Chabat.
Les décisionnaires se sont demandés si lorsque le Rama parle dit « un petit peu », cela se rapporte aux deux actions, celle de se laver comme celle de se peigner, ou que ce n’est que par rapport au peignage qu’on se montre moins exigeant. La conclusion de la plupart de ces décisionnaires est qu’on peut se montrer indulgent également par rapport au lavage, car il y a peu de chances que la femme ait accumulés des éléments qui se soient collés à son corps durant le chabbat, d’autant plus que sachant qu’elle devra se tremper à la sortie du Chabat, elle fait généralement attention. A la limite, c’est le peignage qui devra requérir davantage d’attention car il est plus fréquent que les cheveux se mêlent de nouveau en quelques heures d’interruption.
Conclusion : celle qui se trempe à la sortie du Chabat, selon le Choul’han Aroukh et l’usage sépharade elle peut se laver et se démêler les cheveux complètement à la sortie du Chabat la nuit. Selon le Rama et l’usage ashkénaze elle devra commencer en grande partie ces préparatifs le vendredi et à la sortie du Chabat elle fera un petit complément, qu’elle augmentera s’il s’agit de la période d’été ou les effets du vendredi s’estompent plus rapidement.
Selon le Chakh, l’essentiel se fait le vendredi non par simple usage mais par loi stricte.
Une séfarade peut, si elle le souhaite, faire des préparatifs aussi le vendredi pour faire comme l’usage achkénaze, mais elle devra bien faire ses préparatifs à la sortie du chabat également car c’est l’usage séfarade normal. |