question:
lorsqu’il y a une situation où l’on n’a pas le droit de s’isoler avec une femme, j’ai entendu dire qu’il y a des personnes qui peuvent « sauver » la situation, de quoi s’agit-il ?
Effectivement il y a des situations où la présence d’une personne avec laquelle on a le droit de s’isoler permet l’isolement avec d’autres personnes avec lesquelles on n’avait normalement pas le droit de s’isoler. Nous allons expliquer les contours de cette loi mais en signalant qu’en cas de doute il vaut mieux interroger un Rav car ces lois sont assez complexes et il faut du temps pour devenir autonomes an la matière.
Dès lors qu’il y a dans la pièce où l’on s’isole avec une femme, un homme ou une femme avec lesquels il n’y a pas d’interdit de Yhoud, la halakha considère qu’il s’agit d’une bonne surveillance/Chmira, y compris si se trouvent d’autres personnes avec lesquels il y a des problèmes de Yhoud.
Or, selon l’avis du Choul’han Aroukh, pour qui une femme n’a pas le droit de s’isoler avec plusieurs hommes, si la femme d’un homme est à son coté, elle le sauve de l’interdit de Yhoud. Mais pas seulement : elle sauve l’ensemble des hommes de la pièce, y compris ceux dont la femme n’est pas à leur côté, de l’interdit de Yhoud !
De même, un homme qui serait dans une pièce avec plusieurs femmes, dès lors que l’une de ces femmes a son mari dans la même ville, elle permet à tous d’être dans la même pièce. (il y a des détails pour rendre effectif cette permission, il faudra donc se renseigner).
Un mineur ou une mineure qui savent ce qu’est une relation sexuelle et qui se gardent bien d’en avoir, sont considérés comme une Chmira, c’est-à-dire que leur présence permet aux autres de s’isoler.
Si se trouve dans la pièce une enfant qui sait ce qu’est une relation, mais que se trouve dans la pièce également un homme dont l’activité professionnelle ou autre est faite de contacte permanent avec les femmes, il y a une discussion rabbinique pour savoir si la présence de l’enfant suffit à sauver les autres du Yhoud. On fera bien, dans ce dernier cas, d’être prudent s’il s’agit d’une configuration de Yhoud interdite par la Torah. En revanche on pourra être moins strict s’il s’agit de s’isoler avec deux femmes, ou avec une jeune fille célibataire qui n’est pas Nida, ou avec une femme qui n’est pas juive. Dans ces derniers cas, l’isolement est une injonction rabbinique et donc en cas de discussion on peut se montrer moins rigoureux.
Il est à souligner que la présence d’un mineur qui sait ce qu’est une relation permet à une personne de s’isoler avec un non juif également.
Il y a une discussion autour de l’âge où l’on considère qu’un mineur comprend ce qu’est une relation pour s’en préserver, et qui détermine donc les halakhots qu’on a exposé. Les avis vont de 6 à 9 ans.
Il y a une discussion pour savoir si la fille d’une personne, ou sa petite fille, la mère d’une personne ou sa grand-mère maternelle (toutes ses personnes sont autant de personnes avec lesquelles il lui est permis de s’isoler) peuvent faire office de Chmira. Autrement dit si leur présence permet à la personne de s’isoler avec une femme. En pratique, les décisionnaires se montrent indulgents, surtout s’il s’agit de s’isoler avec sa sœur continuellement. (Donc, un homme peut habiter dans un même appartement avec sa sœur si, par exemple, sa mère est là. Même si elle n’est pas la mère de la sœur mais uniquement du frère !).
Il faut souligner que lors d’un chemin commun ou lorsqu’il fait nuit, une seule Chimra n’est plus suffisante et donc la présence d’un mineur ou d’une mineure ne suffira plus. Il faut deux Chmirot, c’est-à-dire deux mineurs/mineures.
Il y a discussion pour savoir si une Chimra est valable lorsque l’homme et la femme qui se trouvent dans la même pièce mais que les Chomrims se trouvent dans une autre pièce, certes dans la même maison ou le même appartement. Il va sans dire que si ces Chomrims sont dans un autre appartement, même collé au premier, cela ne règle pas les choses du tout. |
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