Les Sages ont interdit, lorsque la femme ne s’est pas encore purifiée, certaines conduites relatives à la consommation d’aliments et de boissons, lorsqu’elle peut entrainer un rapprochement des époux.
Ainsi, il est interdit aux époux, durant cette période, de boire et manger ensemble autour de la même table, à moins qu’il y ait un signe distinctif qui leur permet de ne pas oublier leur statut.
Exemples de signes de séparations :
– La séparation par un objet. Il s’agit de placer sur la table où l’on mange un objet qui n’est généralement pas posé sur la table au moment du repas. Cet objet doit être relativement élevé. Un objet trop plat ne serait pas visible. Même un pain peu faire office de signe de distanciation, dans la mesure où l’on n’a pas l’habitude de le poser à table lorsque l’on mange. Certains exigent que l’objet soit posé entre les époux, pour bien matérialiser la séparation.
– Autre possibilité de séparation : manger sur une nape séparée. Chacun mangera sur une autre nappe, ou sur des plateaux différents. Ou alors, l’un mangera sur une nappe et l’autre sans nappe. Cette conduite est efficace si les époux n’ont pas l’habitude de manger de cette façon d’habitude. Sinon, cela ne constitue pas un changement par rapport aux situations ordinaires.
– Autre possibilité : changer de place par rapport à sa place habituelle. (Si l’on a une place habituelle à laquelle on s’attable.)
Certaines situations ne nécessitent pas la mise en place d’un signe distinctif. Nous allons les résumer :
– Si d’autres personnes sont assises avec les époux. S’ils sont assis entre eux, même un enfant, il n’est pas nécessaire de poser un signe. Si les personnes extérieures ne sont pas assises entre les époux mais à leur côté, les avis divergent. Celui qui se montre strict sera digne de bénédictions.
– Si la table est particulièrement longue, et que les deux époux sont placés à deux endroits de la table de façon à ce que chacun n’ait pas accès à l’assiette de l’autre, on autorise sans signe distinctif.
– Dans la mesure où chacun des époux tient son assiette où son aliment en main, sans se servir d’un support telle qu’une table, les avis divergent quant à la nécessité d’un signe distinctif. Celui qui se montre strict sera digne de bénédictions.
Parfois, on ne s’attable pas pour un véritable repas. S’il s’agit de boire un verre d’eau ou autre boisson, il n’est pas nécessaire de poser un signe. Mais s’il s’git de boissons importantes autour desquelles on se réunit ou qu’il s’agit de boissons alcoolisées, certains décisionnaires se montrent stricts. S’il s’agit de manger une petite collation, on fera bien, là aussi, de se montrer prudent t de poser un signe.
Attention : il est interdit aux époux de manger dans la même assiette ou dans le même plat (si l’on mange directement du plat) et ce même s’il y a un signe de séparation.
Si l’on a posé un plat et que chacun se sert, les époux pourront se servir normalement dans les situations suivantes :
– Chacun se sert d’abord dans son assiette et mange ensuite.
– S’il s’agit d’une assette commune contenant de gros fruits etc. chacun pourra directement se servir même sans assiette personnelle, car c’est la manière normale de manger ce type d’aliments et il n’y a pas de rapprochement des cœurs an agissant de la sorte.
– Lorsqu’il s’agit de tartiner un aliment sur son pain, chacun pourra le faire normalement.
Il est interdit au mari de manger les restes de sa femme. (La réciproque n’est pas vraie).
Il s’agit, essentiellement, de ce que l’on n’a pas l’habitude de manger s’il s’agissait d’une autre personne que sa femme.
Si la femme a bu directement d’une bouteille ou d’une cannette, on ne boira pas ce qu’il reste. Si elle a coupé du pain, on pourra manger le reste du pain, mais pas le reste du morceau qu’elle a mangé en partie !
On ne mange pas le reste de son assiette. Dans certains cas où les morceaux sont grands et qu’il est patent qu’il ne s’agit pas de restes, certains autorisent.
Si une femme a gouté un plat, le reste du plat est autorisé au mari. Si elle s’est servie d’un pot de crème à tartiner, on peut se servir du reste du pot.
On pourra manger des restes dans les situations suivantes :
– Si la femme n’est plus présente. Certains exigent que la femme soit sortie de la maison ou dorme.
– S’il a versé le contenu de son assiette dans une autre assiette ou dans un autre plat.
– Si entre temps une tierce personne s’est servi de ces restes.
Si le mari a commencé à manger de manière permise (par exemple si sa femme n’était plus là) il pourra, selon certains, continuer même si elle revient.
S’il ne savait pas qu’il s’agissait des restes de sa femme, elle n’est pas obligée de le lui signaler. |