Quelles sont les lois de h’anouka pour les jeunes filles ?
Réponse
Il est difficile de répondre précisément mais nous allons tenter de résumer quelques points.
Une fille dépendante de ses parents n’est pas tenue d’allumer les nérots de ‘hanouka. Si elle est indépendante, elle allumera si elle dispose d’un appartement. Si elle est invitée elle s’associera aux hôtes par de l’argent ou un kinyan.
Certains avancent qu’aujourd’hui tout hôte fait acquérir implicitement l’huile etc. à son invité sans que celui-ci n’ai besoin de faire quoi que ce soit, puisque généralement les invités sont à la charge de l’hôte. Ce qui n’était pas forcément le cas autrefois.
Où allume-t-on ? Au choix : à l’entrée de l’immeuble (mais c’est peu commode), à la fenêtre ‘si celle-ci n’est pas à une hauteur de 20 Amots, ou sur la table. Préconisé par le Ben Ich ‘Hay (entre autres) : allumer à l’intérieur à un Téfa’h de la porte d’entrée, en face de la mézouza. Ceci permet d’être entouré de Mitsvots.
On intercale Al Anissim dans la Amida, au niveau de la Hodaa, de la prière du remerciement. Si on a omis de le dire, tant qu’on n’a pas prononcé le Nom, on pourra reprendre depuis Al Hanissim. Si c’est trop tard, on terminera la Amida et on ne recommencera pas. Il sera bien le cas échéant d’ajouter Al Hanissim avant de finir complètement la Amida.
Pareil concernant le Birkat Amazon : on intercale Al Anissim dans la Hodaa, et si on a oublié ce n’est pas rédhibitoire. Mais il est bon de rajouter un Hara’haman qui inclut Al Hanissim.
Les dames ne sont pas tenues de dire le Hallel. Du coup, les dames Séfarades ne diront pas la bénédiction.
Les dames ont coutume de ne pas faire de travaux de type couture etc. pendant la première demi-heure de l’allumage. On explique que cela provient de l’interdiction de tirer profit des nérots. (Quant aux hommes, cf. ‘hazon ovadia sur ‘hanouka).
On a l’habitude de manger des produits laitiers en souvenir de l’action héroïque de Yéhoudit, seule personne ayant eu le courage de s’en prendre au grecs via leur gouverneur.
On a également la coutume de manger des beignets et autres fritures, apparemment en regard de l’huile de la ménora. (Coutume plutôt ashkénaze bien que mentionnée par le fils du Rambam).
Le reste de l’huile utilisé pour ‘hanouka (pas ce qui reste dans la bouteille mais ce qui est dans les flacons qu’on allume) a été « réservé » à la Mitsva et ne doit donc pas être utilisé. On le brulera.
Les repas de fête organisé pour Hanouka n’ont, d’après certains, un caractère de Mitsva uniquement si l’on y insère des divré torah ou des zémirots.
L’heure requise pour allumer pour les Séfarades est Tset Hakokhavim. On peut allumer ensuite mais on essayera d’allumer à temps.
Celui/celle qui rentre plus tard (par exemple du travail), doit-on l’attendre ? Normalement non, la femme peut allumer à sa place. Mais s’il y a une raison particulière pour attendre, par exemple si il est important que l’allumage se fasse en famille, on attendra.
On peut allumer dans des réunions de Mitsva publics avec Bérakha. C’est une coutume.
Les allumages publics, comme ceux de ‘Habad, ne rendent pas quitte.
Chabbat on allumera d’abord le Ner de Chabat. Bien que les Séfarades ne reçoivent pas Chabat obligatoirement avec l’allumage de Chabat, on tient aussi à respecter l’avis le plus strict. L’allumage de ‘Hanouka se fera alors environ un quart d’heure avant la Chkia, de façon à ce qu’il y ait assez d’huile pour que le Ner reste allumé une demi-heure après la sortie des étoiles.
Explications sur Al Hanissim.
וְעַל הַפֻּרְקָן Le rachat, la délivrance
וְעַל הַגְּבוּרוֹת La puissance d’Hachem
וְעַל הַתְּשׁוּעוֹת
Les délivrances qui accompagnent la libération (comme la déchirure de Yam Souf qui a complété la sortie d’Egypte)
בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמַן הַזֶּה A cette époque à la même date
בִּימֵי מַתִּתְיָה בֶן יוֹחָנָן כֹּהֵן גָּדוֹל C’est par le mérite que le miracle a eu lieu. Les délivrances arrivent par le mérite des tsadikims de la génération.
חַשְׁמוֹנָאִי Désigne un nom de famille ou un titre de noblesse.
לְשַׁכְּחָם תּוֹרָתָךְ L’oubli de Ta Torah. Ce n’est pas la Torah en tant que telle qui les dérangeait mais bien le fait que nous la placions au-dessus de toutes les Sagesses.
L’oubli est fonction de la volonté, c’est par l’envie que nous nous souveons de la Torah. Le Rav de Poniovitz disait que c’est la raison de la coutume de donner aux enfants de l’argent pour ‘hanouka, pour leur donner envie d’étudier.
וְאַתָּה בְּרַחֲמֶיךָ הָרַבִּים Hachem attend le bon moment pour intervenir.
עָמַדְתָּ לָהֶם בְּעֵת צָרָתָם רַבְתָּ אֶת רִיבָם דַּנְתָּ אֶת דִּינָם נָקַמְתָּ אֶת נִקְמָתָם Hachem se « mêles » des affaires son peuple.
מָסַרְתָּ גִבּוֹרִים בְּיַד חַלָּשִׁים וְרַבִּים בְּיַד מְעַטִּים וּטְמֵאִים C’est illogique, donc contre Yavan
וְזֵדִים בְּיַד עוֹסְקֵי תוֹרָתֶךָ En quoi les moqueurs sont l’opposé de ceux qui étudient la Torah ? car il n’y a pas plus grande bêtise que de perdre son temps
עָשִׂיתָ שֵׁם גָּדוֹל וְקָדוֹשׁ בְּעוֹלָמָךְ Le but est de sanctifier Son Nom
וּפִנּוּ אֶת הֵיכָלֶךָ וְטִהֲרוּ אֶת מִקְדָּשֶׁךָ La guerre est pour servir Hachem. La vrai reconnaissance porte sur notre joie de pouvoir Le servir tranquillement.
בְּהַלֵּל גָּמוּר וּבְהוֹדָאָה « reconnaitre » veut dire « avouer » que ce sont les bienfaits d’Hachem, mais aussi « remercier ». |