Question :
Celui qui ne se souvient plus s’il a compté le Omer, que doit-il faire ?
Réponse :
Tout d’abord qu’elle est la loi pour celui qui a omis de compter un jour du ‘Omer ?
Dans ce cas, la personne ne peut pas continuer à compter avec la Brakha pendant les jours suivants. Ceci en raison de la discussion chez les Richonims sur la question de savoir si la Mitsva de compter le ‘Omer est une seule grande Mitsva, ou bien une succession de plusieurs Mitsvot indépendantes qui s’accomplissent chaque jour jusqu’à Chavouot.
En effet : si l’on considère le compte de chaque jour comme une Mitsva indépendante, dans ce cas, celui qui a oublié de compter un jour peut poursuivre son compte, puisque le compte de chaque jour est une Mitsva indépendante qui n’a aucun lien avec le compte précédent.
Par contre, si l’on considère la Mitsva du compte du ‘Omer comme une seule Mitsva qui s’étend sur plusieurs jours, dans ce cas, celui qui a oublié de compter un jour ne peut plus poursuivre son compte, car en perdant le compte durant un seul jour, il a en même temps perdu l’accomplissement de la Mitsva dans son intégralité, et de ce fait, il ne peut plus compter. C’est ce que pense apparemment le Ba’al Halah’ot Guédolot, selon qui celui qui n’a pas compté le ‘Omer durant un seul jour, ne peut plus poursuivre son compte durant les jours suivants.
Dans la pratique, beaucoup de Richonims réfutent l’opinion du Ba’al Halakhot Guédolot, il en ressort que celui qui a oublié de compter le ‘Omer un jour, devra continuer à compter durant les jours suivants. Mais puisqu’il y a aussi le problème de l’interdiction de prononcer une bénédiction en vain, qui est un interdit particulièrement grave (puisque cela revient à faire mention du Nom d’Hachem en vain), on se montrera prudent et donc celui qui continuera à compter les jours suivant le fera, mais sans réciter la bénédiction de « ‘Al Séfirat Haomer », par prise en compte néanmoins de l’avis du Ba’al Halakhot Guédolot, en appliquant le principe de « Safek Bérakhot Léhakel ».
Revenons à la question de départ :
Puisque nous prenons en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot au moins vis-à-vis de la bénédiction, il est cohérent de penser que celui qui a un doute s’il a oui ou non compté le ‘Omer, même s’il doit poursuivre son compte chaque jour, malgré tout, il n’est pas autorisé à réciter la bénédiction sur son compte, car nous devons prendre en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot selon qui, lorsqu’un homme a oublié de compter un jour, il ne peut plus poursuivre son compte du ‘Omer.
Mais en fait, le Din n’est pas tranché ainsi, c’est seulement lorsqu’on sait de façon certaine que l’on n’a pas compté le ‘Omer, que l’on doit poursuivre le compte sans réciter la bénédiction, afin de prendre en considération l’opinion du Ba’al Hala’hot Guédolot.
Mais lorsqu’on n’est pas certain de cet oubli et qu’on n’en a seulement le doute, il n’y a pas à prendre en considération l’opinion du Ba’al Halah’ot Guédolot dans ce cas, car de toute façon, la majorité des décisionnaires médiévaux ne tranche pas selon son opinion sur ce point. Il semble que l’on a un double doute : doute si la halakha est conforme au Halakhot Guédolot et doute si on a bien compté le ‘Omer.
Par conséquent, de façon essentielle selon la Halah’a, lorsqu’on a le doute si l’on a oui ou non compté le ‘Omer la veille, on poursuit le compte de façon ordinaire en récitant la bénédiction.
En conclusion:
Lorsqu’on a le doute si l’on a oui ou non compté le ‘Omer la veille, on poursuit le compte de façon ordinaire les jours suivants en récitant la bénédiction. Par contre, si l’on est certain de ne pas avoir compté la nuit précédente, ou que l’on a compté de façon incorrecte, on ne peut plus réciter la bénédiction sur le compte. |