Question :
J’ai pris pour habitude de lire assez souvent le tikoun haklali. Cependant, il s’est averé qu’une nuit, pris d’insomnie je souhaitais le lire. C’est alors qu’est monté à mon esprit la question suivante : Est-il permis de réciter le tikoun haklali après ‘hatsot (la mi-nuit selon le calcul de nos sages, se référer à un calendrier pour prendre connaissance de l’heure exacte) ?
Réponse :
֪Dans le chout (responsa) Yossef Omets [Siman 54] il est écrit ; « Il incombe à tout un chacun de porter une attention particulière à ne pas réciter de Téhilim avant l’aube [moments où D.ieu se comporte avec justice, il ne serait pas adéquat de reciter des Téhilim à ce moment qui ne sont que miséricorde]. Cependant si nous apercevons certaines personnes prononcer des Téhilim avant le lever du jour nous ne nous permettrons en aucun cas de leur faire une quelconque remontrance à ce sujet. Seulement, à la personne qui viendrait nous poser la question de savoir comment se comporter, si elle peut oui ou non reciter des Tehilim avant le lever du jour, nous lui répondrons qu’il ne convient pas de réciter de Téhilim à ces heures ci, à la place nous lui conseillerons d’étudier un enseignement de la loi orale afin que cette personne ne perde pas son temps non plus ».
Dans le chout (responsa) Rav Pé’alim (tome 2 Siman 2) il est écrit qu’en aucun cas nous pouvons reciter des tehilim la nuit, allant même jusqu’à dire qu’il est interdit de les lire même pour implorer la miséricorde divine pour une femme ressentant les douleurs de l’accouchement, car telle est la voie à suivre : les tehilim ne se lisent pas la nuit.
Rabénou Yossef ‘Haïm, le Ben Ich ‘Hai ajoute et dit qu’après ‘hatsot (la minuit selon le calcul de nos Sages, se référer à un calendrier) nous pouvons nous appuyer sur l’avis le plus indulgent et réciter des Téhilim à notre convenance.
Le Kaf Ha’haïm Siman 237 alinéa 9 après avoir énoncer qu’il est interdit d’étudier des textes trouvant leurs sources de la torah écrite dit : »Cependant, à propos de la récitation des psaumes (Téhilim) la coutume actuelle est de pouvoir les dire après la mi-nuit (‘hatsot) et Durant l’un des jours de la semaine. Cette precision est importante car le chabbat et les jours de fête aucune restriction n’est émise à ce sujet.Il me semble que la raison est que les Téhilim sont des louanges faites à notre Créateur et il est écrit dans le livre de Téhilim justement, que le Roi David se levait à hatsot afin d’honorer Hachem en lui récitant des louanges : « Hatsot layla akoum lehodot lakh » [Au moment du ‘hatsot de la nuit (la mi-nuit) je me lève afin de Te louer] (cf. traité Berakhot 3b concernant l’interpretation donné à ce verset) ».
Et c’est ainsi que tranche notre Maitre, le Richon Letsion Rav Mordekhai Eliyahou Zatsal dans son livre « Maamar Mordekhai-Léyemot ha’hol » Chap.1 Alinéa 21-22: Une fois le temps de ‘hatsot passé, il nous est tout à fait permis de reciter des Téhilim, ce qui ne se trouve pas être le cas avant hatsot et ce, même pour prier pour implorer la compassion divine tel que pour la guérison d’une personne malade ou alors, pour solliciter l’aide divine afin d’obtenir un accouchement sans difficultés ou toute autre situation semblable. En revanche, la coutume de nos frères achkénaze est différente de la nôtre. En effet, comme rapporté dans le livre « echel Avraham », il leur est permis de pouvoir reciter les psaumes du Roi David (Téhilim) à n’importe quelle heure, quand bon leur semble, que ce soit avant ou après hatsot, cela ne fait pas de différence. |