Question :doit-on procéder au Pidion Haben (rachat du premier né) pour le fils premier né d’une femme convertie ? Réponse :Pour répondre à cette question, il faut différencier plusieurs cas de figures. La Halakha variera selon le cas. Puis dans le CA à l’article 21 on lit : « la femme idolâtre et la servante qui ont accouché et ensuite se sont converties ou libérées, puis ont de nouveau accouchés : le nouveau-né est dispensé d’être racheté, car il n’a pas ouvert la matrice. » Le Taz (18) précise que cela vient exclure l’opinion de rabbi Yossi qui considère ce dernier cas comme une ouverture de la matrice en tant qu’Israel car, selon lui, la première naissance n’est pas prise en compte ! Autrement dit, ce qui va être retenu comme étant l’ouverture de la matrice n’est pas forcement l’ouverture en tant que juive, mais également l’ouverture de la matrice qui a produit la naissance d’un enfant, quel qu’il soit, juif ou pas. Le Aroukh Hachoul’han stipule (62) que pour la servante libérée et l’égyptienne convertie (l’équivalente de ce que l’on nomme la « non juive ») alors qu’elles étaient enceintes, et ayant accouchées par la suite : bien que la grossesse n’était pas dans la sainteté (elles n’étaient pas encore converties), étant donné que la naissance, elle, l’était, on est tenu de faire le rachat du premier né. Mais si une naissance s’est produite avant la conversion, et ce n’est qu’après la conversion qu’une nouvelle naissance s’est produite, on est exempté du rachat. Et ce, bien que le second enfant né soit en fait le premier qui soit né dans la sainteté. Car, finalement, cette nouvelle naissance ne constitue pas une ouverture première de la matrice. Idem si l’on ignore quand a eu lieu la naissance : avant ou après la conversion (ou la libération) : il n’y aura pas non plus d’obligation de rachat car « celui qui réclame une somme à son ami, c’est à lui qu’incombe d’apporter la preuve » Conclusion : Concernant une non juive ayant été convertie et ayant eue des enfants avant la conversion, on ne rachète pas son fils né après la conversion. |
Rachat du premier né d’une convertie
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