Question :j’aimerais savoir s’il faut enterrer la Chilia (placenta) du fœtus après la naissance ? Et si oui, s’agit-il d’une obligation un simplement d’un conseil ? Réponse : le Méiri dans le traité de Chabat (page 129 b) fait écho, effectivement, d’un usage consistant à enfouir sous terre le placenta, pour entrainer le prompt rétablissement du nouveau-né. Cette pratique entrainerait un réchauffement du corps. Les filles de l’aristocratie (Bnot Mélakhim) plongeaient la Chilia dans des récipients remplis d’huile, faute de pouvoir les enterrer sous terre. Les filles riches, elles, le plaçaient dans du coton. Les filles de familles modestes, quant à elles, cachaient la Chilia dans des plumes ou du sable. Quoi qu’il en soit, l’idéal, quand cela est possible, est d’enterrer la Chilia, si l’on n’en est pas empêché par le Chabat. La raison de cette curieuse pratique est évoquée dans le Talmud Yérouchalmi, (qui est apparemment la source la plus fiable de cette coutume) : il s’agit de donner une « garantie » à la terre. Nous reviendrons sur la signification de ce gage un peu plus loin. Le Michna Beroura (26) écrit qu’il s’agissait d’un usage de type Ségoula. C’est pour cela, dit-il dans son Biour Halakha, qu’on n’y procède pas le Chabat. (Le Chabat, n’est autorisé uniquement ce qui est nécessaire au sens strict, pour la santé du nourrisson). La question est donc de savoir si, en dehors du Chabat, il y a lieu de veiller à cet usage. Un grand décisionnaire moderne, le Rav Eliezer Valdinberg, dans son Tsits Eliezer (10, 25, 8, 9) a été interrogé par un médecin sur la coutume d’enterrer le placenta. Il justifie cet usage par un passage du Talmud Yerouchalmi qui évoque l’idée de « donner un gage à la terre ». Le Rav explique qu’il s’agit de montrer à la terre qu’un jour, le nouveau-né la rejoindra à nouveau. Il est possible que cela soit une Ségoula pour le prolongement de la vie, poursuit le Rav. Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’une véritable obligation mais plutôt d’une coutume. Conclusion : il n’est pas obligatoire d’enterrer le placenta (sans fœtus à l’intérieur), et comme en témoignent certains, cette coutume est peu observée. Mais il est bon de l’enfouir, par exemple, sous le sable, en tant que « ségoula ». S’il y a un fœtus à l’intérieur, en revanche, on enterrera le placenta. |
Que faire du placenta ?
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