Question :Ce matin en quittant mon domicile j’ai pu constater que la mezouza étant fixée sur le poteaux de ma porte d’entrée était anormalement posée. En effet, quelle stupefaction de la voir à l’envers ! Il me faut donc l’enlever afin de la replacer à l’endroit. Dois-je pour cela reciter à nouveau la benediction liée à sa fixation : « likbo’a mézouza » ? Réponse : Le Choulkhan ‘Aroukh Harav, dernier Kountrass Siman 36 Alinéa 15 écrit : « Même à posteriori, d’après l’avis de Rachi, si la mezouza est posée de façon horizontale la mitsva n’est pas réalisée. En revanche, selon l’avis de Rabénou Tam si la mezouza est en position verticale la mitsva n’est pas accomplie, à plus forte raison lorsque celle-ci est posée à l’envers.Il est donc necessaire de réajuster sa position en la remmettant à l’endroit d’après tous les avis » Dans le Or’hot Haïm Siman 32 Alinéa 38 il est rapporté au nom du Da’at Kédochim que lorsque la mezouza est posée à l’envers, sa position disqualifie la mitsva. Il est donc necessaire de la repositionner conformément à la loi. Le célèbre Ben Ich ‘Hai (Rabbi Yossef ‘Haim – Parachat Ki tavo Halakha 8) tranche : « Si la mezouza a été fixée dans les deux tiers inférieurs de la hauteur de la porte après avoir prononcé la bénédiction adéquate, et seulement après coup on se rend compte de notre erreur (celle-ci devant être placée sur le tiers supérieur), il faudra la replacer à son bon emplacement, dans la partie du tiers supérieur de la porte, sans bénédiction comme je l’ai écrit dans mon livre Rav Pé’alim. Premièrement la bénédiction ne sera pas récitée car il existe un avis qui pensent que si la mezouza a été placée sous le premier tiers de la hauteur de la porte, la mitsva a été accomplice, c’est pourquoi nous nous retrouvons confronté à un doute quant à la réalisation de la mitsva, à savoir si oui ou non la position initiale disqualifie l’accomplissement de la mitsva.Ma conclusion se trouve être qu’il convient de s’abstenir de réciter la benediction lors du réajustement de la mezouza. Nous pouvons ajouter, que même d’après l’avis qui pense que la mitsva n’est pas réalisée, il se peut que lorsque nous corrigeons notre erreur, nous ne devons pas non plus réciter de benediction, car le choulkhan ‘Aroukh Ora’h Haïm Siman 140 écrit que dans le cas où une personne est montée à la torah et le lecteur lui a malencontreusement indiqué au préalable un mauvais endroit, à tel point qu’il faille dérouler le parchemin afin de parvenir au bon paragraphe il ne faut pas reciter de nouveau la bénédiction initiale sur la montée au sefer Torah à savoir : « Baroukh Ata ado-nay élo-hénou mélèkh ha’olam acher ba’har banou mikol ha’amim vénatan lanou et torato. Baroukh Ata ado-nay noten hatora » car le sefer torah tout entier se trouvait devant cet homme au moment de la récitation de la bénédiction. Dans notre cas, à propos de la réajustation de la mézouza se trouvant initialement à l’envers, nous pouvons statuer que le poteau de la porte se trouvait entièrement face à lui au moment de la recitation de la benediction, c’est pourquoi il ne faut pas la réiterer. » Selon ce qui vient d’être cité, il ne convient pas de recomencer la prononciation de la bénédiction lorsque nous souhaitons réajuster la mezouza à l’endroit. Cependant il est tout de même honorable de dire la bénédiction sans le nom de D. (en le pensant simplement par exemple) ou alors remplacer la mezouza placée initialement à l’envers par une autre,afin de tomber sous l’obligation de prononcer la bénédiction. |
Prononcer la béédiction lorsque je remet ma mezouza
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