Qֻuestion :
Je suis au courant de la loi stipulant que celui qui a plusieurs mezouza à fixer peut en réciter une seule bénédiction avant de toutes les poser. Seument un cas un peu special s’est présenté à moi que voici : après avoir fixé l’une de ces mezouzot je me suis interrompu en discutant ou par une quelconque autre action, dois-je réciter a nouveau la bénédiction pour pouvoir fixer les mezouzot suivantes sachant bien evidemment que j’avais reciter au préalable la benedicition afin de render quitte toute les fixation de mezouzot que j’allais réaliser?
Réponse :
Le Rama Siman 289 alinéa 1 écrit : « Celui qui fixe deux ou trois mezouzot, récite une seule et unique bénédiction afin d’acquitter la pose de chacune d’entre elle ».
Le Kol Yaakov [Siman 291 alinéa 7] : « Si la mezouza a été retirée afin d’établir une verification, auprès d’un sofer, afin de s’assurer de manière certaine sa conformité à la halakha, et ayant l’intention de la fixer de nouveau ensuite il y a lieu d’emettre un doute concernant le fait qu’il faille oui ou non, réciter la bénédiction sur la re-fixation de cette mezouza [Est-ce considéré comme une fixation nouvelle auquelle cas il nous faut reciter la benediction ou alors non, on remet simplement la mezouza à sa place qui lui a deja été ficée auparavant]
Le Admat Kodech par exemple, pense qu’il faut reciter de nouveau a benediction après avoir fait verifier la mezouza chez le sofer. Le Imré Shefer pense qu’il faut la réciter uniquement lorsqu’on a détaché son esprit de la mezouza entre le moment ou on la retiré et le moment où on la fixe à nouveau. Quoi qu’il en soit, le Rav Birké Yossef conclu que dans un tel cas le principe de « safek Berakhot lehakel » est appliqué. [C’est-à-dire que lorsqu’il existe une divergence d’opinion quant à la recitation ou non d’une benediction, le comportement à adopter est de s’abstenir]
Notre Maitre, le Richon Letsion Rav Mordekhai Eliyahou Zatsal conclut que dans un cas où l’on émet un doute si nous avons détacher notre esprit ou non de cette mitsva, on attendra le lendemain pour la fixer avec bénédiction.
Maran ajoute qu’il est bon de dire à sa femme, ses enfants qu’on les acquitte eux aussi de leur obligation de fixer une mezouza, ainsi nous pouvons faire mériter les autres par la fixation des mezouzot dans d’autres pièces.
Pour conclure, celui qui est certains d’avoir détaché son esprit de la mitsva il faut recommencer la bénédiction lorsque nous fixons de nouveau cette mezouza.
Donc dans notre cas, il y a effectivement un doute s’il a détaché son esprit ou non de la mitsva de mezouza. C’est la raison pour laquelle il donnera a sa femme ou a un de ses enfant (garçon ou fille ) bar mitsva ou bat mitsva a réciter la bénédiction avant de pouvoir continuer a fixer ses mezouzot, bien sur dans le cas ou lors de la première récitation il n’avait pas pensé a les rendre quitte pour fixer les mezouzot.
Dans le cas où il a pensé a les rendre quitte et que la femme ou les enfants n’ont pas détachés leur esprit de la mitsva, ils continueront eux, à poser les mezouzot sans prononcer une quelconque bénédiction la première étant encore effective.
Si la femme et les enfants ont eux aussi un doute si leur esprit a été détaché de la mitsva, on amènera une personne extérieure.
Dans le cas où tout le monde est sûr d’avoir détaché son esprit la bénédiction devra être récitée à nouveau afin de continuer à fixer les mezouzot. |