Question :
Nous savons que si un nourrisson quitte ce monde (Que D. nous en préserve) avant d’avoir réalisé la Brit Mila nous devons la lui faire avant de procéder à l’enterrement. Où cette loi trouve-t-elle sa source ?
Réponse :
Maran HaBet Yossef (Rabbi Yossef Karo) écrit dans la partie Yoreh De’ah du Choulkhan Aroukh Siman 263 au nom du Kolbo : « Nous avons la coutume de circoncire un nourrisson qui a quitté ce monde, à condition que celui-ci ait vécu un laps de temps minimum, au moins huit jours. Nous procédons à cette circoncision avec l’aide d’une pierre ou d’un roseau. Cette circoncision aura lieu au sein même du cimetière afin d’extirper toute honte de cet enfant avant de l’enterrer. [Conformément à l’enseignement de nos Sages disant que le membre de l’homme non circoncis est défini comme une honte]
Ainsi écrit le Abouderham (Hilkhot Mila Page 352) : Dans un tel cas, nous avons pour habitude de procéder à la circoncision avant la mise en terre et sans prononcer de bénédiction.
Rabénou Yérou’ham écrit au nom de Rabénou haguérchouni que nous tenons une transmission et que selon celle-ci, nous nous devons de procéder a la circoncision avant d’enterrer le nourisson et dans la suite des choses, nous nommons aussi ce garçon afin que lors de la résurrection des morts (avec la venue de Machi’ah békarov), cet enfant détienne une certaine conscience afin de reconnaitre l’identité de son père.
Dans le Hagaot Maimon (Chap.1 de Hilkhot Mila) il est écrit que nous procédons à la mila sur ce nourrisson afin de lui retirer le prépuce (nommé ‘orla dans la Torah).’ Orla qui d’après le Berechit Raba, aurait pû être transféré sur les impies dans le monde futur afin de les faire entrer au géhinam. Car comme poursuit le bet Yossef, la mitsva de mila nous sauve de l’entrée au géhinam (enfer). En effet, Avraham Avinou se tient a son entrée et tout celui qui est circoncis, il le sauve de cet enfer. Et c’est ainsi qu’après l’avoir écrit dans le Bet Yossef que Rabbi Yossef Karo tranche la loi dans le Choulkhan ‘Aroukh, voici ses paroles [Yoreh De’ah Siman 263 Alinéa 5] : « Un nourrisson qui quitte ce monde avant d’atteindre l’âge de huit jours devra être circoncis à l’aide d’une pierre ou d’un roseau sans prononcer la bénédiction au préalable. Et nous le nommons ».
Le Pit’hé Téchouva Alinéa 11 écrit : Selon le Noda Biyouda si nous n’avons pas accompli la mitsva de mila avant l’enterrement, on n’ouvre plus la tombe alors que d’après le Knesset Yehezkel il est mentionné que meme si on s’en rend compte après l’enterrement il faudra procéder a la circoncision.
Maran Harav Mordekhai Eliyahou Zatsal écrit : « Si nous avons oublier de circoncire le nourrisson avant l’enterrement et que nous nous en souvenons immédiatement, il faut réouvrir la tombe et le circoncire. En revanche, si nous nous en rappelons quelques jours après on ne procédera pas a la circoncision. »
En conclusion :
1- Un nourrisson qui décède avant d’avoir été circoncis devra l’être avant d’être enterre, sans prononcer de bénédiction.
2- La circoncision sera accomplie à l’aide d’une pierre ou d’un roseau et non d’une lame comme nous le faisons de manière générale.
3- Si nous avons oublier de le circoncire avant de l’enterrer et nous en rappelons tout de suite après l’enterrement, il faudra ouvrir la tombe et procéder a la circoncision, cependant si nous nous en souvenons après plusieurs jours, il n’y a pas besoin d’ouvrir la tombe.
4- Nous nommons ce nourrisson afin que lors de la résurrection des morts il puisse avoir la conscience de reconnaitre son père et sa mère. |