Question :existe-t-il une source au fait d’amener un coq et une poule et leur faire la Ché’hita, lors de l’inauguration d’une nouvelle demeure ou d’un nouveau bureau ? Réponse : Le ‘Hatam Sofer (tome 2, YD, 138), effectivement, rapporte un usage attribué à Rabbi Yéhouda ‘Hassid, consistant, pour celui qui construit une maison là où il n’y en avait pas auparavant, à amener un coq et une poule et leur faire la Ché’hita. Le ‘Hatam Sofer veut juger du caractère éventuellement idolâtre d’une telle pratique (Darké Haémori). Il suggère que cette pratique populaire ait comme origine la volonté de canaliser l’éventuelle drame qui pourrait toucher cette demeure en tuant ce couple de volaille (appelés Guéver, comme l’homme) à la place des habitants qui vont investir la maison. Cela repousserait le danger qui planait auparavant sur ces premiers habitants. Compris ainsi, cet usage ressemblerait à celui, plus connu, des Kaparaot. Toutefois, le Hayim Beyad (32) va plutôt dans le sens de la défense de ce Minhag. En effet, il opère une distinction entre deux coutumes sensiblement différentes : la première, à propos de laquelle il émet des réserves, consistait à amener un coq ou un mouton, à l’abattre puis à enterrer sa tête dans le sol. Cette pratique s’apparente à de l’idolâtrie, car elle donne l’impression de sacrifier l’animal à cet endroit précis. La seconde consiste à amener un coq et une poule (au minimum, puis ajouter des volailles selon le nombres de personnes membres du foyer), à les laisser passer la nuit dans ce nouveau lieu, puis à en faire des Kaparaot au matin, c’est-à-dire leur faire la Ché’hita puis les offrir à des érudits qui en ont besoin, des pauvres, etc. Conclusion : Une demeure qui n’a jamais été peuplée, on l’inaugurera par des paroles de Torah. Il est recommandé de lire et d’étudier les passages compilés par le ‘Hida et d’autres sages, que l’on peut trouver dans des ouvrages réservés à certaines cérémonies. |
Inauguration d’une nouvelle demeure avec un coq et une poule ?
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