Question :celui qui pourrait travailler mais ne le fait pas par paresse et se retrouve donc dans le besoin, fait il partit de ceux qui peuvent recevoir la Tsédaka ? Question du même genre : ceux qui ont fait de la collecte d’argent leur « métier », doit – t- on leur donner de l’argent ? Et y a t-il une différence s’ils demandent de l’argent pour eux même ou s’ils collectent de l’argent pour d’autres personnes, par exemple pour des orphelins ? Réponse : le Midrach (Vayikra Raba Behar 34) présente une scène où un riche, sollicité par un pauvre, pointe celui-ci en lui disant qu’il est bien gros et qu’il mange suffisamment. Ce riche, promet l’Eternel, ne laissera rien à ses enfants, tant cette conduite est pitoyable. Le Smak (Mitsva 20) apprend du verset « lo teamets » qu’il est interdit ne serait-ce que de penser (même lorsque l’on donne) la chose suivante : « à quoi bon aider untel, s’il le voulait il gagnerait plus encore que ce dont il a besoin ! ». On lira aussi, dans Méchiv Davar (tome 2, 60) que l’on donne la Tsédaka sans pour autant obliger à travailler Le Responsa Maharachdam (YD 166) insiste sur la nécessité de subvenir à ses propres besoins par le biais du travail, plutôt que de mendier. Celui qui pourrait travailler mais préfère vivre sur le dos des autres est non seulement méprisable, dit le Maharachdam, mais il n’appartient ni à la communauté ni même aux proches de subvenir aux besoins de cette personne. En effet, il n’est pas considéré comme un nécessiteux mais comme quelqu’un qui se rend nécessiteux. Le Hokhmat Adam (Michpaté Tsedek 146 1 ) lui aussi rappelle qu’il faut tout faire pour ne pas vivre de la Tsédaka. Et que les Sages ont dit : « rends ton Chabat ‘Hol (c’est-à-dire mange comme en semaine sans dépenses supplémentaires) l’essentiel étant que tu n’ai pas besoin des créatures ». et de préciser que même s’il s’agit d’un Talmid ‘Hakham qui s’est appauvri et qui est dans le besoin, il devra aller travailler, quitte à adopter un travail des plus dégradant. Ce n’est que s’il est vieux ou malade, ou encore s’il a de nombreuses filles à marier, qu’il pourra se faire aider par la Tsédaka. Le Keli Yekar (exode 23), s’appuyant sur l’expression du versait enjoignant d’aider le pauvre (‘azov ta’azov imo), écrit clairement que ceux qui pourraient se débrouiller pour gagner leur vie mais préfèrent être entretenus par la communauté, ne sont pas ceux que la Torah demande de soutenir. Au contraire, la Torah demande d’aider ceux qui ont tout fait pour gagner leur vie mais n’y ont pas réussi totalement. A ceux-là il y a Mitsva de tendre la main même 100 fois s’il le faut. En pratique : celui qui peut travailler mais ne le fait pas, il n’y a pas de Mitsva de lui donner. Il sera bon tout de même de lui donner un petit quelque chose pour être certain d’être quitte selon l’ensemble des opinions. Evidemment il n’est pas question ici de ceux qui étudient la Torah et doivent être aidés. Ceux-là, ce n’est pas par paresse qu’ils ne travaillent pas mais ils donnent leur vie pour le maintien de la Torah. |
Donner de la Tsédaka à celui qui ne veut pas travailller
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