Question :existe-t-il un problème pour une fille de moins de trois ans de manger la viande (ou du poulet) servie à l’école, alors que les parents, eux, ne la consommeraient pas à la maison en raison du label de cacherout qui n’est pas suffisant à leurs yeux pour ce produit. Réponse :Le CA (343, 1) stipule que le Beth Din n’est pas tenu de séparer le petit des aliments interdits ( comme de la viande non abattue comme il le faut, Névélot) afin que celui-ci n’en vienne pas à les consommer. Mais le père, en revanche, se doit de le gronder pour l’écarter de cette consommation. (Il s’agit, dans le cas du CA, d’écarter le jeune d’un interdit directement toranique, puisque l’animal qui n’a pas été abattu selon les règles est interdit à la consommation selon la Torah elle-même). Bien que le CA laisse entendre que l’on empêche la transgression d’un interdit uniquement si celui-ci provient directement de la Torah, le Michna beroura précise que l’on doit éduquer l’enfant aux respects des lois rabbiniques également. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’un enfant qui n’a pas du tout l’âge de comprendre « ce que l’on veut de lui », c’est-à-dire trop petit pour comprendre en quoi certaines choses peuvent faire l’objet d’un interdit, on n’est pas obligé de l’empêcher de transgresser serait-ce un interdit de la Torah. Il existe quelques exceptions à cette règle que nous n’exposerons pas dans le cadre de cette courte réponse. Il est à noter également que certains Richonims comme le Ran (Rabénou Nissim) permettent de tendre un aliment interdit par les Sages à un enfant, si celui-ci en a véritablement besoin. Le CA n’a pas l’air d’avoir tranché de la sorte et on s’adressera à un Rav le cas échéant, surtout s’il s’agit d’une question de santé. Conclusion : si la fille a atteint l’âge où elle comprend de quoi il s’agit lorsqu’on l’écarte d’un interdit, ses parents ont le devoir de l’écarter du pécher. Quant au cas présent, où de la viande est servie à la cantine scolaire, il faudra établir la différence suivante : si la raison pour laquelle les parents ne consomment cette viande est un surplus de méticulosité dans la Mitsva, la nourriture restant cacher à un niveau basique, il n’y aura pas obligation d’en empêcher la consommation. Si en revanche il s’agit d’un interdit (rabbinique) aux yeux des parents, raison pour laquelle eux-mêmes ne consomment pas ce genre d’aliments, alors les ashkénazim pourront se monter permissifs et les sefardim plus stricts. |
Donner à un enfant une nourriture que l’on ne mange pas soi même.
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