Question :existe-t-il un avis permettant à un juif adulte d’allumer la plaque électrique (ou plata) de Chabat, alors que l’on est entre le jour et la nuit c’est-à-dire après la Chkia (coucher du soleil) mais avant l’entrée du Chabat, c’est-à-dire avant que la nuit soit réellement tombée ? D’autre part, s’agissant du Chabat de la Bar Mitsva, cela change-t-il quelque chose ? Réponse :le CA( 261, 1) stipule que durant le laps de temps où l’on est pas certain qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit, donc durant la durée de temps que l’on nomme Ben Hachémachot, (qui correspond au temps de marcher 3/4 de mil, à compter à partir de la Chkia), on ne prélève pas la dime sur les aliments dont on est certain que la dime n’a pas été prélevé (appelés Vaday dans la Michna). On ne trempe pas au Mikvé les ustensiles pour les rendre aptes à être utilisés. On n’allume pas les lumières (Nérots). Et on ne procède pas au Erouv (celui permettant le déplacement dépassant une certaine distance). En revanche, poursuit le CA, on prélève la dime pour les aliments douteux (que l’on appelle Dmay), on peut envelopper le plat chaud (pour maintenir sa chaleur le Chabat) et on procède au Erouv qui permet de se déplacer dans les cours (Erouvé ‘Hatsérot). On peut également, écrit le CA, demander au non juif à Ben Hachémachot d’allumer une lumière pour Chabat. On peut aussi lui commander tout travail qui concerne une Mitsva ou qui s’avère être urgent. Le CA (2) rapporte une opinion qui recommande d’avancer l’entrée du Chabat depuis le coucher du soleil (Chkia), ce que l’on nomme Tossefet Chabat. C’est-à-dire faire entrer Chabat au début du coucher du soleil, lorsque celui-ci n’apparait plus. Depuis ce moment et jusqu’à Ben Hachémachot nous entrons dans la Tossefet Chabat, pour une durée correspondant au temps de marcher 3mil 1/4. L’on n’est pas obligé de consacrer l’intégralité de ce temps au Chabat : on peut choisir d’ajouter une partie de ce temps, comprise entre le coucher du soleil et Ben Hachémachot. Conclusion : brancher une plaque électrique (plata) est un interdit de la Torah qu’il s’agisse de la Mélakha de Tokéa (= fixer un élément en l’enfonçant) ou même de Mévachel (= cuire). Cette action est donc interdite dès Ben Hachémachot, comme il en ressort de nos propos précédant. Ce n’est que pour un interdit rabbinique qu’il sera autorisé de l’outrepasser, et ce, en cas de nécessité. Bien entendu, même cette dernière autorisation n’est valable qu’avant la tombée de la nuit proprement dite. |
Brancher une plaque de Chabbat après le coucher du soleil
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