Question :
La question concerne le fait de consommer des salades juste après le kiddouch (comme la coutume est communément répandue chez les juifs originaires du Maroc).
Craignons-nous de prononcer une bénédiction en vain du fait que nous allons reciter par la suite « hamotsi » sur la consommation du pain et que ces aliments sont acquittés par celle-ci ?
Réponse :
Il est vrai que nous pouvons être amené à penser que les bénédictions récitées sur les salades en tant qu’apéritifs soit en vain car nous n’en avons pas besoin. La bénédiction recitée sur le pain peut rendre quitte tout ce qui l’accompagne, ces salades compris.
Cependant, réciter les bénédictions avant de procéder au motsi se trouve être la coutume. En effet, c’est la manière dont procède la célèbre famille Abou’hatséra, descendants de Baba Salé Zatsal.
La source à cette coutume se trouve être :
Le Darké Moché (Siman 249-4) écrit : « Il est mentionné dans le or Zarou’a ainsi : Le réém écrit qu’il est une mitsva pour l’ensemble du peuple d’Israël de consommer le repas de chabbat avec appétit, et puisque l’essentiel du repas est le pain, il faut donc le consommer avec appétit. C’est pourquoi on ne mangera pas avant de consommer ce pain afin de le mange conformément à ce que nous devons faire. Il suit ainsi sa façon de penser, en effet, selon lui il est interdit de manger après min’ha le vendredi afin d’avoir de l’appétit lors du repas de chabbat. Mais selon nous, il est permis de manger après min’ha. Tel qu’il est écrit dans les Téchouvot : après le kiddouch nous amenons devant le rabbi Klonimous et les Anciens de quoi prononcer la bénédiction de « mézonot » afin de réciter le mé’én chaloch ensuite. Tout cela dans le but de redoubler de bénédiction le chabbat afin de prononcer nos cent bénédictions quotidiennes. (Jusqu’ici l’avis du or Zarou’a).
Cependant, le Maguen Avraham (249-6) tranche comme l’avis du Réém et ainsi tranche le Choulkhan ‘Aroukh Harav (Alinéa 10) tout en ajoutant qu’on n’empêche pas d’agir ceux qui récitent ces bénédictions après le kiddouch.
Il est aussi rapporté selon les decisionnaires que ces bénédictions ne sont pas en vains du fait qu’elles servent à compléter le compte des cent bénédictions quotidiennes à réciter.
Le Biour halakha écrit « Dans nos régions où nous n’avons pas la coutume de faire netilat yadaim avant le kiddouch, nous avons pour coutume de se montrer indulgent concernant le repas du samedi midi comme l’écrit le Darké Moché et de reciter les bénédictions après le kiddouch avant de consommer le pain.
Dans le Choulkhan ‘Aroukh du Rav Chlomo Zalman est rapporté qu’il ne faut pas empêcher ce qui accomplissent cette coutume. Cependant, les hommes pieux ne négligeront pas l’avis du Maguen Avraham et directement après le kiddouch, feront netilat yadaim et mangeront du pain.
Il faut noter que selon tous les avis il ne faut pas non plus se rassasier avant d’avoir consommer du pain.
En conclusion : On n’empêche pas ceux qui souhaitent où qui ont l’habitude de faire les bénédictions sur différentes salades en tant qu’apéritifs avant de procéder à la netilat yadaim et d’ensuite consommer le pain en récitant hamotsi. En effet, il n’y a pas d’interdit effectif de bénédictions dont on n’a pas besoin dans ce cas-là car elles servent à compléter le compte de 100 bénédictions ont tout à chacun est obliger de réciter chaque jour, y compris le jour du chabbat.
Cependant, il est tout de même bon de ne pas manger une trop grande quantité de nourriture avant d’avoir consommer son pain afin de la manger avec appétit. |