Question :
Les feuillets, distribués le chabbat par exemple, sur lesquels se trouvent écrit des paroles de torah. Nécessitent-ils d’être mis a la gueniza ?
Réponse :
C’est une question très intéressante. En effet, de nos jours nous constatons et D.ieu merci, une augmentation sans précédent de fascicule de paroles de Torah distribués dans nos synagogue. Heureux soit notre peuple qui nous consacrons avec plus de facilités le jour de chabbat, à lire uniquement des paroles saintes afin de se rapprocher de notre créateur.
Venons-en à notre question :
Le Rama (Siman 276 alinéa 13) écrit : « A priori, on n’écrit pas le nom de D. en dehors d’un livre, car nous pouvons être amené à le mépriser. C’est pourquoi, nous devons être vigilent de ne pas écrire le nom de D. dans une simple lettre. Certains font meme attention a ne pas écrire « Chalom » en entier dans une lettre (car comme nous le savons, c’est un nom de d.). et des paroles de torah devront être mis ensuite a la gueniza ».
Le Sdé ‘héméd ( ma’arekhet 20-12) écrit : » Bien que ses paroles sont amené a être effacés il faut les enterrer à la gueniza. »
Il est rapporté au nom de Rav Elyachiv Zatsal Qu’il faut enterrer à la gueniza les feuillets ou les fascicules sur lesquels sont retranscrit des paroles de torah (Guinzé Hakodech chap.10 note19).
Le Chevet Halevy (Tome 5 Siman 162 Note 2) : concernant les feuillets sur lesquels se trouvent écrit des paroles de torah, des versets, des lois il faut les enterrer ensuite dans une guéniza. Et concernant de simples feuillets nous pouvons les mettre à la poubelle, fermé dans un sac plastique ».
Le Téchouvot Véhanaguot (Tome 3 siman 324) écrit : » De nos jours nous enterrons dans les guéniza de simples feuillets avec des téfilines ou les lanières. Concernant les téfilines la sainteté est très grande et le fait qu’on les enterre parfois avec de simples feuillets qui des fois, ne nécessite meme pas d’être a la gueniza est selon mon avis un mépris envers la sainteté des téfilines.
C’est pourquoi, il me semble qu’il faut mettre en place deux guénizot.
La première serait réservée au téfilines, lanières, parchemin de la torah qui ne sont plus aptes à la lecture, les mezouzot car leur sainteté reste la meme.
La seconde pour les feuillets comportant des paroles de torah nécessitant d’être a la gueniza, et dans cette guéniza peut être enterrer aussi des feuillets comportant des paroles profanes car cette guéniza comportera uniquement les choses envers lesquels on ne montre aucun mépris. Cependant il serait bon de ne pas enterrer les fascicules avec leurs pages comprenant des paroles profanes mais de les arracher avant. Il serait bon aussi que ceux qui écrivent ces fascicules, soient vigilants de ne pas écrire sur la meme page des paroles saintes avec des paroles profanes car beaucoup se trompe et pense en voyant les paroles profanes que cette page ne nécessite pas de gueniza et jettent donc ce fascicule à la poubelle, ce qui représente un grave interdit.
Effectivement, d’après nos Sages, le fait d’enfreindre cet interdit cause des souffrances et la pauvreté au peuple d’Israël. C’est pourquoi il faudrait réserver des pages pour les paroles de torah en mentionnant que celles-ci nécessitent d’être ensuite a la gueniza.
En conclusion : D’après tout ce que nous venons de citer, il est évident que nous ne pouvons pas nous comporter avec ces feuillets de manière non-honorable. C’est pourquoi, il est une obligation de les enterrer, c’est à dire, les mettre à la gueniza pour que tout le respect qui leur ai dû soit respecté. |