Q:La lecture de la Parachat Para est-elle Min Hatorah, une obligation d’ordre toranique, ou bien Midérabbanan, seulement d’ordre rabbinique? R:D’après la Michna dans le traité Méguila (29a) nos Sages ont institué de lire quatre Parachiyot spéciales lors du mois de Adar, que l’on insère comme Maftir à la fin de la lecture de la Torah. La troisième Paracha est celle de Para, la loi de la vache rousse, figurant dans la Parachat ‘Houkat du livre de Bamidbar (19). Rachi explique que l’on lit cette Paracha après Pourim afin de prescrire aux Enfants d’Israel a l’époque du Temple de se purifier pour pouvoir apporter le Korban Pessa’h, l’agneau pascal en état de pureté. Si la lecture de la Parachat Za’hor est une Mitsva à part entière de la Torah, il n’est pas mentionné clairement dans la Guémara quel est le statut de la lecture de la Parachat Para, si c’est une Mitsva d’ordre toranique ou bien uniquement Midérabbanan, d’ordre rabbinique. Tossafot (Bra’hot 13a, Belachon Hakodech) écrivent que la lecture de la Parachat Za’hor est Min Hatorah. Dans les premières éditions du Talmud, ils figurent également les mots « et la Parachat Para » ainsi que dans les différents recueils des Tossafistes sur ce traité: Tossefot Haroch, Tossefot Rabbénou Yéhouda Hé’hassid (qui sont en fait de Rabbi Yéhouda Sir Léon de Paris), Tossefot Rabbénou Pérets de Corbeil, de même que dans les novellae du Rachba sur place, et du Ritva sur le traité Méguila (17b). Le Bet Yossef rapporte les propos des Tossafot à deux endroits: dans les lois de la lecture de la Torah (Ora’h ‘Haim 146) et dans les lois des quatre parachiyot (685). Le Maharchal (‘Ho’hamt Chlomo Bra’hot 13a) n’est pas d’accord avec cette opinion et efface les mots « Parachat Para Adouma » car ceux-ci ne sont pas mentionnés dans les Tossafot parallèles du traité Méguila (17b), ni dans les Piské Haroch (Bra’hot 7, 20), et ainsi a était fixée la version des Tossafot par les imprimeurs jusqu’à nos jours. C’est pourquoi le Gaon de Vilna fait remarquer sur le Choul’han Arou’h (Biour Hagra 146, 8; 685, 22) qu’il avait une version falsifiée des Tossafot, c’est pourquoi il a tranché que la Parachat Para est avec la Parachat Za’hor Min hatorah. Cependant d’après ce que l’on a vu, la version la plus ancienne, et confortée par de nombreux parallèles, est celle qu’avait le Bet Yossef devant ces yeux. |
Parachat Para Min Hatorah ou Miderabbanan
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