A l’approche de Pourim on a l’habitude de donner le Ma’hatsit Hachékel. Quelle est l’origine de cette coutume? Combien faut-il donner et à qui? Quel est le moment propice pour cette donation? Que faut-il dire au moment dele donner?
Tags: Pourim, Ma’hatsit Hachekel, Ze’her.
- Prix du Ma’hatsit Hachékel: il est bon de donner l’équivalent d’un demi Chékel (de la Torah) soit le prix de dix grammes d’argent avec les taxes (Maam, TVA), il faut donc recalculer chaque le prix du Ma’hatsit Hachékel suivant les fluctuations du cours de l’argent. Cette année (5779/2019), la valeur du Ma’hatsit Hachékel est de 21 Chékel. Si on possède une pièce en argent, c’est encore mieux de la donner. A posteriori on peut donner la pièce qui est appelée un demi dans la monnaie courante du pays bien qu’elle n’ait pas beaucoup de valeur, elle symbolise quand le souvenir du Ma’hatsit Hachékel.
- Le Rama rapporte à ce sujet plusieurs traditions: « certains disent qu’il faut donner avant Pourim la moitié d’une pièce de la monnaie courante en ce lieu et en ce temps, en souvenir du Ma’hatsit Hachékel que l’on donnait au mois de Adar à l’époque du Temple. Et étant donné qu’il est écrit trois fois le mot Térouma (don) dans la Paracha (Chémot 30, 13-15), il y a lieu de donner trois pièces. Les commentateurs posent des questions sur les dires du Rama, c’est pour quoi le Gaon de Vilna a institué l’habitude de donner une seule demie pièce d’or. (Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 694, 1 Rama, Kaf Ha’haim 23 au nom du Maassé Rav 233 et Biour Hala’ha adloc)
- Le moment propice du don: le Rachach préconise de donner le Ma’hatsit Hachékel la veille de Pourim avant Min’ha (Sidour Harachach, cf Kaf Ha’haim ibid 25-26). Le Rama écrit: « Il convient de le donner la veille de Pourim avant de commencer la prière de Min’ha (Maharil) et ainsi est l’habitude dans ces contrées. » Certains ont l’habitude de le donner le matin à Cha’harit avant la lecture de la Méguila (Maguen Avraham rapporte dans le Michna Broura) mais l’habitude des Séfaradim de Jérusalem est de le distribuer après Min’ha du jeune avant Arvit. Pourquoi à ce moment précis? Afin de précéder le don des Chékalim à la lecture de la Méguila (cf Méguila 16a).
- Si on n’a pas donné avant Min’ha, on donnera après. Si on n’a pas non plus donné après, on donnera quand on se rappellera, même le lendemain ou même après Pourim, contrairement au Michloa’h Manot et Matanot Laévyonim qu’on ne peut se rattraper après Pourim. On s’empressera toue de même de le donner avant Roch ‘Hodech Nissan, mais on doit le donner même après.
- Il faut faire attention de dire ‘Zéher Léma’hatsit Hachékel’, en souvenir du Ma’hatsit Hachékel, et non ‘ceci est le Ma’hatsit Hachékel’. Si par mégarde on a dit ‘ceci est le Ma’hatsit Hachékel’ cet argent n’est devenu Hekdech, sanctifié, car la personne n’avait certainement pas l’intention de le donner au Bet Hamikdach. (cf Choul’han Arou’h Yoré Déa 248,1)