- Pendant les jours de la Séfirat Haomer, sont décédés les élèves de Rabbi Akiva durant trente trois jours. C’est pourquoi on se applique certaines lois du deuil pendant cette période: on ne se marie pas et on ne se coupe pas les cheveux. Cependant cette habitude n’a pas effet tous les jours de la Séfira.
- Les Séfaradim ont l’habitude de ne pas se couper les cheveux et de ne pas se marier jusqu’au trente quatrième jour du Omer au matin. De même on n’écoute pas de chants avec des instruments ou à la radio. (Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 493, 1-2)
- Notre Maitre le Arizal avait l’habitude de ne pas se couper les cheveux tous les jours de la Séfirat Haomer jusqu’à la veille de Chavouot. D’après l’habitude du Arizal même un ‘Hatan le jour de son mariage pendant les jours de la Séfirat Haomer. (Kaf Ha’haim ibid 13)
- L’habitude des Achkenazim en Terre d’Israel est de se marier et de se couper les cheveux le jour de Lag Baomer et à partir de Roch ‘Hodech Sivan, pas avant Roch ‘Hodech Iyar, ni le jour de Roch ‘Hodech, et entre Lag baomer et Roch ‘Hodech Sivan non plus. Nombreux sont ceux qui ont l’habitude de se couper les cheveux le jour de Lag Baomer lui-même et non la veille au soir de même que pour les mariages. Cependant si le temps presse, on peut se couper les cheveux et organiser un mariage la veille au soir de Lag Baomer. Aujourd’hui beaucoup se montrent indulgents et se marient la veille de Lag Baomer, mais il faut savoir que d’après le Bet Yossef il faut attendre jusqu’au 34 au matin pour se couper les cheveux et se marier, et non la veille au soir. (Sefer Erets Israel p. 64-65, 2)
- Certains Achkenazim ont l’habitude de permettre de se couper les cheveux et de se marier jusqu’à Roch ‘Hodech Iyar et d’interdire jusqu’à Chavouot, excepté le jour de Lag Baomer. Certains se montrent stricts les deux jours de Roch ‘Hodech Iyar jusqu’aux trois jours précédant Chavouot. (Cf Michna Broura 14-15)
- Même un veuf voulant se marier avec une veuve est sous le coup de cet interdit, cependant il est permis à un divorcé de se remarier avec son ex-femme même avant Lag Baomer. (Kaf Ha’haim ibid, 2-3)
- il est permis de se fiancer pendant cette période et d’organiser un repas à cette occasion, mais sans accompagnement d’instrument de musique et sans multiplier les chants et les danses. (Kaf Ha’haim ibid 9). D’après le Michna Broura il ne faut pas du tout chanter et danser. (ibid 3)
- Bar Mitsva: un enfant qui atteint l’âge de la Bar Mitsva pendant la période de la Séfirat Haomer montera à la Torah et on pourra organiser en son honneur un repas de fête et chanter mais sans accompagnement d’instruments de musique.
- Il faut faire attention de ne pas écouter de chant jusqu’à Lag Baomer à la radio ou sur une cassette ou disque même si ce sont des chants Kodech. (cf Michna Broura 493, 3)
- Les Séfaradim ont l’habitude de ne pas se couper les cheveux jusqu’au 34 au matin. Il leur est permis de se couper les cheveux jusqu’à Chavouot. (Choul’han Arou’h 493, 2)
- L’habitude du Arizal est de ne pas se couper les cheveux jusqu’à la veille de Chavouot. D’après le Rama il est permis de se couper les cheveux uniquement le jour de Lag Baomer et non la veille. Le Michna Broura rapporte un avis qui permet de se couper les cheveux la veille de Lag Baomer.
- Si le jour de lag Baomer tombe un vendredi, les Achkenazim se coupent les cheveux le jour de Lag baomer en l’honneur du Chabbat.
- Si Lag Baomer tombe le Motsaé Chabbat, d’après le Choul’han Arou’h on ne peut permettre de se couper les cheveux le vendredi, tandis que d’après le Rama cela est permis. (ibid 2)
- Bien que d’après le Arizal on ne se coupe pas les cheveux jusqu’à la veille de Chavouot, si Chavouot tombe un Dimanche on pourra se couper les cheveux le vendredi. (Kaf Ha’haim 493, 13)
- Brit Mila: le Sandak, celui qui tient le bébé lors de la Brit Mila, le Mohel et le père de l’enfant ont le droit d’après la Hala’ha de se couper les cheveux et de se raser le jour qui précède la Mila à l’approche du soir avant de se rendre à la synagogue. Cependant d’après le arizal on se coupera pas du tout les cheveux. (Cf Michna Broura 12-13, Kaf Ha’haim ibid, 13; 37)
- On a le droit de se couper les ongles pendant la Séfirat Haomer. (Kaf Ha’haim ibid 16; Haggadat Ora’h ‘Haim p. 241, 1)
- Pendant cette période où il y a une restriction des joies, certains ont l’habitude de ne pas reciter la bénédiction de « Chéé’hiyanou » sur un nouvel habit ni sur un nouveau fruit, certains ont l’habitude de ne reciter que sur les fruits. D’après cette habitude, on a le droit d’acheter de nouveaux habits pendant cette période et de les porter plus tard. D’autres n’ont pas du tout cette habitude et recite la bénédiction de « Chéé’hiyanou » sur tout, et telle est l’habitude répandue. (cf Haggadat Ora’h ‘Haim p. 216, 28; Michna Broura 2; Kaf Ha’haim 4)
- Les femmes ont l’habitude de ne pas faire de travaux tous les jours du Omer depuis le coucher du soleil jusqu’à l’heure du compte, car c’est l’heure à laquelle sont morts les élèves de Rabbi Akiva. On trouve une allusion dans le verset de la Séfirat Haomer: « Cheva Chavouot » , de la racine « Chvout », chômer (il existe d’autres raisons à cette habitude). Certains ont l’habitude d’interdire tous travaux toute la nuit, et d’après le Ben Ich ‘Hay même les hommes doivent faire attention, mais uniquement jusqu’à Lag Baomer. (Choul’han Arou’h 493, 4; Kaf Ha’haim ibid 12; Michna Broura 9; cf Haggadat Ora’h ‘Haim p. 216, 30)