Birkat Hailanot
- Le moment propice de la bénédiction: au mois de Nissan on a l’opportunité de reciter la Birkat Hailanot, la bénédiction sur les arbres, qui revient chaque et que l’on ne recite qu’une fois par an (Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 226, 1).
- Il est bon de reciter cette bénédiction le jour de Roch ‘Hodech Nissan car les gens zélés et prompts se dépêchent pour accomplir les Mitsvot. Certains préfèrent la reciter à ‘Hol Hamoed en présence de nombreuses personnes et en étant bien habillé. Si on ne peut la reciter ces jours-ci, on la recitera jusqu’à la fin du mois de Nissan. Une fois passé le mois de Nissan, on la recitera sans le nom divin (Kaf Ha’haim 226, 1).
- Dans un pays où les arbres ne fleurissent qu’après Nissan, on recitera la bénédiction au moment de la floraison sans le Nom divin. D’après le Michna Broura on pourra reciter la bénédiction entière, avec le Nom divin même si la floraison n’a pas lieu au mois de Nissan (Michna Broura 226, 1; Kaf Ha’haim 1; Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 1).
- On ne recite pas cette bénédiction le Chabbat ou jour de fête. Même si Roch ‘Hodech Nissan tombe le Chabbat est que l’on souhaite être parmi les Zrizim Makdimim, on s’abstiendra (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7,7; Kaf Ha’haim 2).
- Sur quoi reciter la bénédiction: il faut reciter la bénédiction sur deux arbres, même si ils appartiennent à la même espèce, mais a priori il est mieux de rechercher deux arbres de deux espèces différentes (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7,9; Kaf Ha’haim 2).
- Lorsque l’on recite la bénédiction sur les arbres, il faut que ceux-ci soient en fleurs. Cependant si les fruits ont commencé à pousser, qu’il ne reste plus aucune fleur, et qu’il y a plus d’autre arbre en fleur dans les environs, on recitera la bénédiction sans le Nom divin (Michna Broura 226, 4, Kaf Ha’haim 9).
- Cette bénédiction a était instituée uniquement sur les arbres fruitiers, et non sur les arbres infructueux (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7; Kaf Ha’haim 226, 2; 11).
- On ne peut reciter cette bénédiction sur des arbres greffés (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 12 au nom du Rav Péalim vol.2, Ora’h ‘Haim 36; Kaf Ha’haim 2).
- Il est permit de reciter la bénédiction sur un arbre dans les trois premières années de sa plantation (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 12; Kaf Ha’haim 226, 11).
- On ne recitera pas la bénédiction sur un arbre qui pousse dans un pot dans la maison.
- Il est bon de reciter cette bénédiction en présence d’un Minyan de dix personnes. Mais il ne faut pas retarder sa récitation pour cela (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 5; Kaf Ha’haim 226, 7).
- il est bon de se rincer les mains, sans Kéli, avant de reciter la bénédiction (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 3; Kaf Ha’haim 226, 3).
- D’après la Kabbalah cette bénédiction a une grande importance pour la réparation des âmes des défunts, particulièrement pour celles des parents. C’est pourquoi il est bon de lire le « Pata’h Eliyaou » avant la bénédiction, ou après d’après certains. Après la bénédiction on prendra trois pièces destinées à la Tsédaka pour l’élévation de l’âme des défunts et on lira la Bakacha, demande, imprimée dans les Sidourim (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 5-6; Kaf Ha’haim 226, 6-8).
- En dehors de la ville: il est bien et même recommandé de reciter la bénédiction en dehors de la ville comme les paroles de la Guémara (Béra’hot 43b): « Hayotsé », celui qui sort pendant le mois de Nissan et voit des arbres en fleur. Cependant un Talmid ‘Ha’ham assidu ne perdra pas son temps précieux afin de sortir en dehors de la ville et recitera la bénédiction sur les arbres dans sa cour. Ainsi agira celui qui ne peut sortir aisément hors de la ville (Haggadat Ora’h ‘Haim p. 7, 8; Kaf Ha’haim 226, 3).
- Si des arbres en fleurs ne sont pas présentés à lui, il faut les rechercher car cette Mitsva est une obligation.
- Si on n’a pas reciter la bénédiction lorsqu l’on a vu des arbres en fleur pour la première fois, on n’a pas pour autant perdu la bénédiction et on la recitera lorsque l’on verra une prochaine fois des arbres en fleur (Maamar Mordé’hay, cf Kaf Ha’haim 226, 10).
- Femmes: il existe une controverse entre les décisionnaires si cette bénédiction est considérée comme une Mitsva liée au temps à laquelle les femmes ne sont pas astreintes, ou non; c’est pourquoi les femmes ne reciteront pas cette bénédiction. Il est bon qu’une femme écoute cette bénédiction de son mari qui pense à l’acquitter, et elle aussi pensera à s’acquitter. Une femme Ashkénaze peut reciter la bénédiction elle-même (cf Ben Ich ‘Hay Chana Richona Ekev 19 à propos de la Birkat Ha’hama).