Q: Peut-on s’acquitter du Kidouch si on n’en comprend pas la signification?
R: Une personne qui entend le Kidouch mais qui n’en comprend pas la signification, comme de nombreux juifs en Diaspora qui savent lire l’Hébreu mais qui ne comprend pas le sens de ce qu’il entend, ou même une personne qui parle Hébreu et qui entend le Kidouch prononce en langue étrangère qu’il ne maitrise pas, la question se pose si cette personne s’est acquittée de son obligation du Kidouch.
Il existe une Hala’ha dans le Choul’han Arou’h concernant les lois de la lecture du Chéma, que l’on peut le lire dans toute langue, en faisant attention de ne pas faire de faute dans cette langue et en lisant avec minutie comme si on le lisait en Lachon Hakodech, en langue sainte. Les commentateurs du Choul’han Arou’h discute si les mots « en toute langue » incluent même une langue que l’on ne comprend pas. Le Maguen Avraham se montre indulgent sur ce point cependant le Michna Broura rapporte de nombreux décisionnaires stricts sur ce point. Concernant le cas inverse, reciter le Chéma en Lachon Hakodech, en Hébreux quand on ne le comprend pas, le Michna Broura rapporte que le Pri Mégadim est en doute sur ce point, mais le michna Broura lui-même pense que l’on s’est acquitté car le Lachon Hakodech a une particularité. Le Kaf Ha’haim quant à lui pense que l’on ne pense s’acquitter même en écoutant en Hébreux si on ne le comprend pas.
Dans le cas du Kidouch, ce dernier est une louange et un hymne à l’Eternel et également la sanctification du Chabbat, il n’y pas de valeur à reciter des mots dont on ne comprend pas le sens. Ainsi si on a un invité qui ne comprend pas la signification du Kidouch, il faudra lui traduire mot à mot et lui apprendre que le Kidouch est une louange à l’Eternel qui nous a donné le septième jour pour se reposer, et nous a séparé des nations, et que nous nous rappelons du jour du Chabbat. De même une personne s’efforcera d’apprendre au moins une fois le sens et la signification des mots du Kidouch.
Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 62, 2; Michna Broura Biour Hala’ha Ya’hol
Kaf Ha’haim 193, 2; 4-5
Maamar Mordé’hay Responsa vol. 4, 18
Maamar Mordé’hay Chabbat vol. 1, 16, 26-27
Personne qui ne comprend pas le Kidouch
Leave a Reply