Q: Que faut-il consommer après le Kidouch pour que celui-ci soit considéré comme Kidouch Bémakom Séouda?
R: Le Choul’han Arou’h écrit au nom des Guéonim: ‘Concernant le principe de Kidouch Bémakom Séouda, on ne peut procéder au Kidouch qu’à l’endroit du repas, même si on n’a consommé qu’un peu de nourriture ou que l’on ait bu un verre de vin qui impose de reciter la bénédiction finale, on s’est acquitté de son obligation de Kidouch Bémakom Séouda et on pourra terminer son repas dans un autre endroit. Mais uniquement si on a mangé du pain ou bu du vin, par contre si on a mangé des fruits cela n’est pas suffisant’. Le Rama rajoute ‘que d’après cela le Mohel ou le Sandak lors d’une Brit-Mila le Chabbat matin pourrait se suffire de boire du verre de la Mila, cependant l’habitude est de le donner à boire à un enfant.’
Les décisionnaires discutent de la quantité de vin nécessaire pour être considéré comme Kidouch Bémakom Séouda: d’après les termes du Choul’han Arou’h il ressort qu’il suffit de boire un seul Réviit pour s’acquitter du Kidouch et de la Séouda en même temps. Mais d’après le Ba’h et le Taz il faut boire un Réviit de vin pour la Séouda en plus du Mélo Lougmav, une gorgée pour le Kidouch. Le ‘Hida tranche comme les termes du Choul’han Arou’h, cependant concernant le Kidouch du soir il est recommandable de se montrer strict et de boire un deuxième verre de Réviit de vin.
Le Ben Ich ‘Hay écrit qu’il faut boire un deuxième Réviit pour être considéré comme Kidouch Bémakom Séouda, sauf en cas de besoin par exemple lors d’une Brit-Mila à la synagogue, celui qui recite les bénédictions sur le verre de vin devant faire attention de penser à s’acquitter de son obligation de Kidouch Bémakom Séouda en buvant un Réviit de vin. Le Michna Broura va plus loin et rapporte au nom du Rabbi Akiva Eiguer et du Tosséfet Chabbat que de nombreux Richonim, décisionnaires médiévaux contredisent l’avis des Guéonim, c’est pour quoi on ne s’appuiera sur cette indulgence qu’en cas de force majeure. D’après le Gaon de Vilna, on ne peut s’acquitter du Kidouch avec des gâteaux mais uniquement avec un vrai repas de pain.
En conclusion, on s’efforcera d’apporter des gâteaux pour que cela soit considéré comme Kidouch Bémakom Séouda; si on a que du vin celui qui recite le Kidouch fera attention de boire deux verre de vin, un pour le Kidouch et un autre Réviit pour la Séouda, et les convives qui assistent au Kidouch se suffiront d’un réviit. Si on a du vin en quantité réduite ou lors d’une Brit-Mila et qu’il est gênant de reprendre du vin, on pourra se suffire d’un seul verre d’un Réviit de vin au minimum comme Kidouch et Séouda en même temps et ainsi est le Minhag à Jérusalem.
Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 273, 5; Birké Yossef Chiyouré Bra’ha 2; Michna Broura 25; Biour Hala’ha Katvou au nom du Maassé Rav
Ben Ich ‘Hay Chana Chnya Béréchit 7
Maamar Mordé’hay Responsa vol. 4, 22
Maamar Mordé’hay Chabbat vol. 1, 18 16-20, note 27
Kidouch Bémakom Séouda
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