Q: Peut-on boire de l’eau entre le Kidouch et le Motsi si on a très soif?
R: Le Ben Ich ‘Hay a écrit un long responsum à ce sujet: il rapporte le Rav Yaakov Tséma’h qui écrit dans son Naguid Oumetsavé (compilation de comportement selon la Kabbala du Arizal) qu’il faut boire moins d’un Réviit d’eau entre le Kidouch et le Motsi le vendredi soir afin de dispenser de bénédiction les boissons que l’on compte boire pendant le repas. La question se pose dans le cas où on a bu un Réviit, faut-il reciter la bénédiction finale avant le Motsi ou bien le Birkat Hamazon à la fin du repas dispense celle-ci? Le Ben Ich ‘Hay répond qu’il y a une erreur de version dans les écrits du Rav Yaakov Tséma’h et que cet enseignement n’est pas sorti de la bouche du Arizal, car si cette eau se trouvait devant lui au moment du Kidouch ou qu’il avait l’intention de la boire, il n’y a pas besoin de reciter la bénédiction dessus avant de la boire, car la bénédiction sur le vin la dispense et dispense également ce qu’il consommera pendant le repas. De même écrit le Yaavets que cet enseignement a était introduit par des mains étrangères. Cependant le Ben Ich ‘Hay fait remarquer que si on veut boire car on a soif, il faut faire attention de ne pas boire plus qu’un Réviit, car on rentre dans une controverse si le Birkat Hamzon à la fin du repas dispense de la Bra’ha A’harona, la bénédiction finale, ou bien il faut la reciter à présent avant le Motsi. Si cette personne avait très soif et a bu un Réviit, bien qu’il y ait une controverse, le Ben Ich ‘hay penche comme l’a été dévoilé au Arizal du Ciel qu’il faut reciter le bénédiction finale avant le Motsi. En effet le Rav ‘Haim Vital raconte qu’une fois il but plus d’un Réviit entre le Kidouch et le Motsi, et lorsqu’il se rendit devant son maitre le Arizal, celui-ci lui fit remarquer après avoir observé son front qu’il avait bu sans avoir récité la bénédiction finale, et qu’il n’y a pas besoin de boire de l’eau avant le Motsi pour dispenser les boissons pendant le repas car la bénédiction sur le vin du Kidouch les dispense. Bien que l’on ne recite pas la bénédiction finale sur le vin du Kidouch alors que l’on en a bu un Réviit, celui-ci est dispensé par la Birkat Hamazon, car le Kidouch a un lien avec le repas, tandis que l’eau que l’on a bu avant le repas n’a pas de lien intrinsèque avec le repas pour que le Birkat Hamazon à la fin de celui-ci vienne le dispenser.
En conclusion, le Rav Zatsal suit l’opinion du Ben Ich ‘Hay qu’il faut faire attention de ne pas boire un Réviit entre le Kidouch et le Motsi afin de ne pas s’introduire dans la controverse entre les décisionnaires, mais si on a bu, on recitera la bénédiction finale comme il a était dévoilé au Arizal, car on ne dit pas Safek Bra’hot Léhakel, qu’il faut s’abstenir de réciter des bénédictions en cas de doute, contre le Arizal.
Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haim 174, : Maguen Avraham 14; Birké Yossef 2; Kaf Ha’haim 47
Ben Ich ‘Hay Chana Richona Nasso 2; Rav Péalim Ora’h ‘Haim vol. 2, 47
Maamar Mordé’hay Responsa vol. 4, 21
Maamar Mordé’hay Chabbat vol. 1, 16, 77
Boire de l’eau entre le Kidouch et le Motsi
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