Question :
Nous savons qu’avant de pouvoir se mettre à table le chabbat il convient de réciter le kiddouch. Qu’en est-t-il concernant une femme ayant fait la grasse matinée au point de ne pas avoir manger le repas du chabbat midi. Elle souhaite à présent manger la séouda chélichit, doit-elle prononcer la kiddouch avant le début de son repas ?
Réponse :
Le Choulkhan ‘Aroukh {Siman 289 alinéa 1] écrit que le kiddouch du chabbat midi est similaire au kiddouch du vendredi soir en plusieurs points. La table devra être joliment dressée, une belle nappe la recouvrira, le kiddouch devra être recité, les mains lavées afin de procéder ensuite a la consommation de pain (hamotsi). Il nécessite aussi que le kiddouch soit en présence d’un repas et l’interdiction de manger quoi que ce soit avant ce kiddouch est aussi en vigueur. Cependant boire de l’eau avant la prière du matin est permis du fait qu’avant la prière l’obligation du kiddouch n’est pas encore effective.
Le michna beroura alinéa 6 précise que les femmes aussi sont soumises à ces obligations du fait que concernant les préparations liées au chabbat l’homme et la femme sont équivalent.
Le Kaf Ha’haim (alinéa 9) écrit que ce kiddouch n’est pas ordonnée par la thora. Le Rambam Chap.29, partage aussi cet avis.
Ce kiddouch est donc d’ordre rabbinique, et les femmes sont astreinte à cette mitsva comme l’écrit le Maguen Avraham dans le siman 296 Alinéa 11.
Le Kaf Ha’haim dans le siman 286 alinéa 30 écrit : Il me semble que selon le Maguen Avraham, qui est d’avis que les femmes sont acquittées de leur obligation de prier par une quelconque prière à D. et non obligatoirement celle instituée par nos
Sages. Il semble que le chabbat l’obligation du kiddouch étant effective après la prière la femme ne peut pas boire avant d’avoir fait le kiddouch. A moins d’être sûre de ne pas avoir fait la plus simple demande ou prière … Cependant, dans le cas où une femme s’est fixée de prier tous les matins elle tombe sous les mêmes obligations que l’homme et donc, il lui sera permis de boire avant la prière
Maran Harav Mordekhai Eliyahou Zatsal écrit (Maamar Mordekhai Chap.16 Alinéa 90) : « Une femme ayant pris pour habitude de prier Chaharit tous les jours de la semaine, il lui est permis de boire un verre de thé ou de café le samedi matin avant la prière sans meme avoir a prononcer le kiddouch. Etant donné que l’obligation du kiddouch est effective uniquement après la prière.
Concernant une femme qui n’a pas l’habitude de prier tous les matins, il lui faudra obligatoirement reciter le kiddouch dont l’obligation prend place directement à son lever du lit, afin de pouvoir boire ou manger quoi que ce soit le samedi matin.
C’est pourquoi si une femme souhaite manger avant sa prière le samedi matin il lui faudra reciter le kiddouch puis manger des gâteaux (quantité sur laquelle on fixe un repas).
Dans l’alinéa 91 le Rav Zatsal ajoute que si on femme prie de temps en temps le Chabat ou en semaine mais n’a pas pour habitude d’épancher son coeur au Crèateur tous les jours, il lui sera permis de boire avant sa prière du samedi matin lorsqu’elle décide de la faire. Mais si elle ne prie pas ce samedi matin, l’obligation de kiddouch est effective dès son levé.
Pour conclure, Une femme est soumise à l’obligation de kiddouch de façon similaire à l’homme. C’est pourquoi, si elle n’a pas récité le kiddouch le matin elle le fera dans le courant de la journée. |