Question :
Ce chabbat j’ai décidé d’inviter quelques amis à partager notre repas. Pour une raison quelconque, ceux-ci ont quelque peu tarder à nous rejoindre et voici que certaines personnes s’impatientaient … ma question est la suivante : Dans l’attente de mes invités le vendredi soir, m’est-il permis de reciter le kiddouch et de consommer quelques gâteaux avant de procéder au véritable repas (avec du pain ) lorsque tout le monde sera présent ?
Réponse :
Le Choulkhan ‘Aroukh {Siman 273 Alinéa 5] écrit : Les géonim ont mentionné qu’il se peut qu’il y ait un kiddouch uniquement en présence d’un repas, même s’il s’agit d’une petite consommation de pain, ou même de la consommation de vin en l’occurrence celle du verre de kiddouch sur lequel nous avons l’obligation de réciter la bénédiction. Dans tous les cas cités présentement nous sommes quittes de notre obligation du kiddouch car ces consommations sont considérées comme « repas ». Tout cela, uniquement si nous consommons du pain ou du vin mais en ce qui concerne la consommation de fruits la loi est tranchée différemment, nous ne sommes pas quitte de notre obligation de notre obligation de kiddouch si nous mangeons que cela.
Le michna beroura (Siman 273 alinéa 25) écrit : « À plus forte raison s’il mange des gâteaux confectionnés a partie des cinq céréales qu’il sera acquitté de la mitsva de kiddouch, car cela est déjà mieux considéré comme un repas qu’un simple verre de vin ». En effet, il n’est pas difficile de comprendre que consommer des gâteaux est plus rassasiant que de boire un verre.
C’est ainsi qu’écrit le Kaf Ha’haim alinéa 41 : » Le Chilté haguiborim stipule que la consommation de fruits suffit pour se rendre quitte du kiddouch. Cependant l’avis du choulkhan ‘aroukh reste l’essentiel de la loi. Quoi qu’il en soit la consommation de gâteaux est considéré comme un repas car il est évident qu’on le considère plus en tant que repas comparé à une simple consommation d’un verre de vin.
Une boisson alcoolisée autre que le vin, bien qu’elle représente une boisson importante et honorable dans le pays dans lequel nous nous trouvons ne peut pas faire l’affaire.
C’est ainsi qu’écrit le Birké Yossef Alinéa 6 : la consommation de gâteaux peut nous valider le kiddouch, comme la coutume communément répandue que le jour du Chabat on fait le kiddouch puis on mange quelques gâteaux afin de valider ce kiddouch . ensuite nous récitons la bénédiction finale « mé’én chaloch » après avoir fini de manger. Ce à quoi nous faisons suivre une petite pause afin de manger son véritable repas un peu plus tard.
Tout celui qui écoute le kiddouch dans une autre maison que la sienne devra prendre dans sa main quelques gâteaux les manger sur place puis réciter la bénédiction finale « mé’én chaloch » après leurs consommations. Et ce n’est qu’ensuite qu’il pourra rentrer chez lui prendre son repas »
C’est de cette manière que tranche notre Maitre, le Richon Letsion Harav Mordekhai Eliyahou Zatsal dans son livre Maamar Mordekhai-Chabbat tome 1 Chap.18-16 : on valide notre kiddouch en mangeant un kazayit de mézonot, tel que des gâteaux.
Pour conclure, même en ce qui concerne le kiddouch du vendredi soir nous pouvons le faire et ensuite manger des gâteaux mézonot afin de le valider ( Il convient de souligner que cette consommation de gâteaux validera uniquement le kiddouch mais ne peut en aucun cas se substituer à un véritable repas que nous sommes dans l’obligation de consommer le jour du chabbat. En effet, cette mitsva se réalise uniquement sur un repas de pain comme explicité dans le choulkhan ‘aroukh Siman 274 alinéa 1). |