Le principe général concernant les éléments qui font écran est connu : a priori, on retire tout écran, sans établir de différences entre les différents types d’écrans. Ce n’est que s’il s’avère, après l’immersion, que cela n’a pas été fait, que se présentent plusieurs cas. Il y a des saletés ou des objets qu’une femme ne supporte pas sur elle, ils constituent un écran même a postériori. En revanche, il y a des saletés ou des objets qu’une femme ne retire pas immédiatement en prenant connaissance de leur présence, parce qu’ils ne dérangent pas, ou qu’ils ne sont pas visibles. Généralement, ils n’invalident pas l’immersion a postériori. Nous allons a présent entrer dans quelques détails, concernant un écran sur ou dans l’oreille, puisque c’est l’objet de la question.
Une saleté contenue dans l’oreille mais visible de l’extérieur, constitue un écran. En effet, les femmes sont dérangées par cela et en font cas.
Si la saleté se trouve à l’intérieur mais n’est pas visible, de sorte à ce que les femmes n’en sont pas indisposées, il faudra certes la retirer a priori. Mais si cette saleté n’a pas été retirée, l’immersion est validée.
Il n’est pas nécessaire d’insérer le doigt en profondeur dans l’oreille pour vérifier ou retirer une saleté car cela pourrait causer à D. ne plaise un trou dans le tympan.
Une femme qui a des douleurs à l’oreille et le médecin lui indique qu’il est dangereux de faire pénétrer de l’eau à l’intérieur, elle demandera à une amie de lui mettre un doigt dans l’oreille lorsqu’elle est à l’intérieur du Mikvé. Son amie insérera le doigt de manière légère sans forcer. Mais la femme elle-même qui se trempe, elle, ne peut pas insérer son propre doigt, car elle doit se tremper dans une certaine posture, que ce geste ne permet pas.
Dans l’impossibilité d’agir comme dit, il y a une autre solution. Elle consiste à imbiber un coton avec de l’huile et à l’insérer dans l’oreille. Cela permet une imperméabilité par rapport à l’eau.
Toutefois, si l’on opte pour cette dernière solution, il faudra porter ce coton durant quelques jours avant l’immersion, pour le considérer comme une habitude et non comme un élément dérangeant, ce qui serait un problème pour l’immersion.
Il y a un avis chez les décisionnaires contemporains qui préconise d’insérer un coton mais sans huile, de manière à ce que ce coton ne soit pas visible de l’extérieur. Celle qui peut suivre cette recommandation le fera, mais il faut préciser que cela n’est pas conseillé dans toutes les situations : parfois, il faut absolument de l’huile pour empêcher la pénétration de l’eau, et il ne faut pas prendre de risque inutile. On avisera donc avec un Rav ou un médecin.
Autre recommandation pour celle qui se trempe : il faut nettoyer les trous dans lesquels on insère les boucles d’oreilles, car ils contiennent parfois des saletés.
Il faut que la femme retire tout bijoux de son oreille. Si elle ne l’a pas fait, alors cela dépend:
Si ce bijou est en permanence sur elle et qu’elle ne le retire quasiment jamais, y compris lorsqu’elle est sous la douche etc. alors a postériori l’immersion est bonne.
Si ce n’est pas le cas, c’est-à-dire si elle a l’habitude de le retirer lorsqu’elle se lave par exemple, et qu’il est bien collé à l’oreille, alors l’immersion n’est pas bonne.
Si le bijou se retire parfois mais qu’il est pendouillant si bien qu’il laisse pénétrer un peu d’eau, alors, a postériori, si la femme est déjà rentrée à la maison, l’immersion est cachère. Mais s’il est posé de manière à coller à la peau, comme nous l’avons déjà écrit, l’immersion n’est pas cachère. |