Les Halakhots qui suivent sont directement tirées de l’ouvrage de notre maitre le Rav Mordekhay Eliahou (Maamar Mordekhay Chabat tome 3, chap. 62).
Un vêtement humide tel qu’il peut humidifier un élément extérieur à lui (Toféa’h ‘Al Ménat Léatpia’h. Dans les lignes qui suivent : TAML) on n’a pas le droit de le déplacer le Chabat. Cela en raison de l’interdit de Mouktsé qui pèse sur lui. Mais aussi de crainte de l’essorer. Cela ne concerne pas seulement un vêtement. Par exemple : une serviette tombée dans le lavabo et qui s’est mouillée, on la laissera là où elle est. Ou alors, on la tiendra par un de ses bouts qui n’est pas mouillée et on la déplacera délicatement en veillant à ne pas la presser.
Des vêtements qui ont été lavés le vendredi et qui ont été étendus pour sécher, on ne pourra pas non plus les déplacer ou s’en vêtir le Chabat car ils étaient mouillés à l’entrée de Chabat, c’est-à-dire Ben Hachémachot. C’est l’avis de la majorité des décisionnaires.
Ceci dit, le Rav Mordekhay Eliahou précise que si ces vêtements n’étaient pas exagérément mouillés à l’entrée du Chabat, et que l’on avait l’intention de s’en vêtir Chabat, on pourra les retirer discrètement de là où ils sont étendus et s’en vêtir.
Un vêtement qui s’est mouillé durant le Chabat et a ensuite séché, on pourra le déplacer et s’en vêtir le Chabat puisqu’il n’était pas Mouktsé à l’entrée du Chabat.
Une serpière mouillée est Mouktsé et ne peut pas être déplacée le Chabat. Il est donc recommandé de l’essorer avant Chabat pour pouvoir s’en servir Chabat. Ceci dit, une serpière mouillée peut être déplacée à l’aide du manche.
Un vêtement tombé dans l’eau, on ne le retire pas de l’eau. Mais on peut faire appel à dix personnes qui le retireront ensemble, car chacun rappellera à l’autre l’interdit d’essorer. Lorsqu’une serviette tombe dans l’évier, il n’est pas réaliste d’appeler dix personnes, on laissera la serviette dans le lavabo, comme nous l’avons déjà écrit, ou on la déplacera en la tenant par un bout qui n’est pas imprégné d’eau.
Si le tissu est imprégné d’un liquide autre que l’eau, on pourra le déplacer. En effet, l’essorage, lorsqu’il ne s’agit pas d’eau, n’est pas assimilable à un lavage, et les Sages n’ont pas décrété d’interdit quant au déplacement. Même si on considère l’essorage sous l’angle de l’action de « piétiner pour extraire un élément » (Dach), dans la mesure ou le liquide extrait va à la perte, puisque l’on n’en a pas besoin, le déplacement est autorisé.
Celui dont le vêtement qu’il porte sur lui s’est mouillé, et qu’en l’ôtant l’on risque de l’essorer, pourra tout de même retirer son vêtement, car les ‘Hakhamims ont été sensibles à la dignité de la personne qui aura honte de se retrouver ainsi à l’extérieur. Même s’il est à la maison, il risquerait de prendre froid. Celui qui souhaiterait changer de vêtement parce que les siens sont mouillés veillera toutefois à les retirer de manière différente que d’habitude, pour ne pas en venir à les essorer.
Celui dont les chaussettes sont mouillées peut continuer à marcher dans la rue. Mais s’il est à la maison, il devra les retirer pour ne pas les essorer.
Un manteau qui protège de la pluie, on peut s’en vêtir le Chabat bien qu’il soit mouillé TAML. Mais si l’on est certain qu’il va s’essorer lorsque l’on va s’en vêtir, on s’abstiendra.
Un manteau très épais qui s’est mouillé par la pluie et qui ne sécherai pas même si on l’étendait, et que l’on doit sortir à l’extérieur, plutôt que de le retirer puis le remettre, on le gardera sur soi à la maison et on ressortira avec. Si on l’a déjà retiré, on ne pourra plus le remettre, à moins que la partie intérieure soit sèche, auquel cas on s’en vêtira en le tenant par l’intérieur. Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de solution, à moins de faire appel à 9 autres personnes, chose qui n’est pas toujours faisable. |