Réponse :
– Il est interdit de perdre/gaspiller mais aussi, de traiter avec mépris, des fruits de la Chémita ayant la sainteté de la septième année.
– Donc, il ne faut pas jeter des fruits, même lorsqu’ils ne sont plus vraiment mangeables par les humains. Certes, ils ont peut-être perdu leur caractère saint, mais l’interdit de les traiter avec mépris contraint à les traiter avec dignité.
– Il est bon d’envelopper doublement les restes de fruits ou autre ayant la sainteté de la Chémita, lorsqu’on les jette. L’enveloppe intérieure sera bien hermétique, pour qu’elle ne s’ouvre pas lors des trimballements qui vont suivre le ramassage des poubelles. Le Rav Eliahou recommande aussi de faire un petit trou à cet emballage pour qu’il n’explose pas par la suite. L’emballage plus extérieur pourra être un simple sachet. Une fois cela fait, on peut jeter la nourriture normalement.
– Certains ont l’habitude, plutôt, de réserver une poubelle pour les détritus de la Chémita. Le Rav Eliahou pense qu’aujourd’hui cela n’est plus vraiment nécessaire. Celui qui utilise une telle poubelle, veillera à ce que ne soient pas mêlés des fruits déjà pourris avec d’autres restes encore consommables, car il entrainerait par cela la détérioration de ces derniers.
– Certes, selon la stricte loi, on a le droit de jeter normalement le reste du fruit que l’on ne consomme plus, car il a perdu sa sainteté. Mais pour diverses raisons, il vaut mieux jeter ces restes avec respect, comme nous l’avons indiqué plus haut.
– Dès qu’un aliment est partiellement atteint et qu’on ne le consomme généralement plus, on peut se débarrasser de l’ensemble de cet aiment et on ne dit pas que la partie consommable empêche de le jeter.
– J’ai tout à fait le droit de consommer la moitié d’une pomme, par exemple, et je ne suis pas obligé de la terminer. Mais je devrai me soucier que quelqu’un d’autre finisse l’autre moitié.
– Lorsque l’on consomme un fruit, même dans son intégralité, il reste toujours des résidus collés au noyau. Ces parties peuvent évidemment être jeté avec le noyau, avec respect, même si, comme nous l’avons déjà indiqué, il n’y a plus de sainteté de la septième année en ce reste de fruit.
– Si une personne, particulièrement délicate, s’abstient de consommer un fruit dès qu’il est un peu trop mur, (comme certaines personnes qui ne consomment pas une banane dès qu’elle a une couleur trop marronne ou trop noire à leur gout), elle devra s’en débarrasser avec respect ; car on considère que le fruit est encore mangeable même si cette personne en particulier ne le mange pas.
– Je peux tout à fait rincer les assiettes normalement, même si elles contiennent quelques résidus d’aliments qui avaient une sainteté due à la Chémita, comme l’indique le Rav M. Eliahou dans son ouvrage.
– Rappelons que selon beaucoup de maitres, il y a une Mitsva à manger des fruits de la septième année car ils ont une sainteté particulière. Et que les restrictions évoquées plus haut ne touchent qu’à la manière de se débarrasser des restes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut s’abstenir de consommer ces fruits. Au contraire, en les consommant, on accomplit, d’une certaine manière, une Mitsva.
– Certaines des recommandations exposées plus haut sont applicables pour des fruits qui proviennent de certains endroits où il y a différents avis quant à savoir si ces endroits sont concernés par les lois de Chéviit et que certains décisionnaires considèrent qu’il faut traiter, au moins dans le doute, comme des fruits de la Chémita. Nous n’entrerons pas dans les détails dans le cadre de cette réponse, mais celui qui a un doute s’adressera à son Rav compétant en la matière pour savoir si les fruits qu’il a acquis ont la sainteté de la septième année ou pas. |