Question :
Comment procède ton à la vérification du hefsek tahara ?
Réponse :
Il est vivement conseillé de consulter l’ouvrage de notre maitre le Rav Mordekhay Eliahou Zatsoukal pour avoir une idée claire de la procédure à suivre pour le Hefsek tahara et les lois de nidda en général.
Nous allons ici rapporter les propos du Rav Cohen Arazi, disponibles également sur son site internet torah academy.fr.
Le Hefsek Tahara est l’acte qui débute le processus de purification. Il va noter le changement de statut. Alors que jusque-là, l’utérus était ouvert et du sang s’y écoulait, cette vérification va prouver que celui-ci s’est refermé et que les sécrétions qui s’écoulent de l’utérus ne sont pas d’origine sanguine.
Le jour du Hefsek, la coutume est de se laver entièrement, ou tout au moins les membres inférieurs, c’est-à-dire les endroits où le sang pourrait parvenir .
Concernant cette toilette on peut se contenter d’un lavage à l’eau froide, voire d’une toilette au moyen d’une lingette humide.
Il est possible de procéder à cette toilette dès le matin et de ne pas la juxtaposer au Hefsek, à condition que le flux sanguin soit complètement tari .
Si la toilette n’a pas pu être faite, il sera pourtant possible de procéder au Hefsek avant le coucher du soleil, et il n’y a pas lieu en ce cas de le repousser au lendemain .
Comment procéder à la vérification ?
Il faudra envelopper son doigt d’un tissu blanc, perméable, souple et propre , avant de l’introduire le plus profondément possible à l’intérieur du vagin ; où il faudra le tourner suffisamment afin d’en explorer tous les plis et replis .
De nos jours nous pouvons trouver sur le commerce, dans les Mikvés, etc. des paquets de « tissus-témoins » qui répondent à toutes les exigences de la Halah’a et qui sont même certifiés par certains Rabbanim.
Nous avons la coutume de suivre le conseil du Hatam Sofer et de poser l’un des deux pieds sur un endroit surélevé (comme une chaise) tout en gardant le second à terre, ce qui rend une vérification minutieuse plus aisée, l’accès étant facilité.
En cas d’impossibilité d’utiliser un tissu témoin habituel, par exemple si on n’en dispose pas à ce moment, on pourra utiliser tout support répondant aux conditions que nous avons mentionnées, par exemple un sous-vêtement (s’il est blanc, propre, et un peu absorbant), ou une chemise blanche et propre, si elle est souple et d’une matière un peu absorbante, ou un mouchoir en papier blanc à condition qu’il ne se déchire pas durant la vérification, auquel cas celle-ci n’est pas valable puisque c’est son doigt qui a opéré à la vérification, et une vérification effectuée avec le doigt uniquement est invalide .
Une vérification effectuée avec un tampon n’est pas valable car celui-ci n’est pas suffisamment souple pour accéder aux plis et replis .
Après avoir extrait le tissu témoin, il faudra le vérifier minutieusement à la lumière du jour en prenant son temps, afin de s’assurer qu’il est indemne de toute trace de sang, ainsi que de toute sécrétion dont la couleur tendrait vers le rouge ou le noir. Si, au premier abord, sous un éclairage électrique , le tissu est parfaitement propre ou d’une couleur ne laissant aucune place au doute, le Hefsek est immédiatement validé, et on considère désormais que l’utérus de la femme s’est refermé et elle pourra commencer dès le lendemain le compte des 7 jours de pureté dits « Chéva Nékiim ».
Si la sécrétion trouvée sur le tissu est douteuse, elle le montrera au plus vite possible à un Moré Horaa. Entre temps, l’idéal est de mettre le tissu en sûreté par exemple dans une enveloppe et non dans un sachet en plastique car ceci peut entraîner parfois une modification des couleurs. |