Q Prier au Nets nécessite-il forcément de respecter scrupuleusement l’heure indiquée par le calendrier ? Celui qui prie avec quelques minutes d’avance ou de retard par rapport au lever du soleil est-il considéré comme ayant prié au Nets ?
R Le Me’haber écrit que l’idéal serait de commencer la lecture du Chéma un peu avant le Nets (le lever du soleil), pour la terminer au moment du Nets et enchaîner immédiatement avec la Amida. Celui qui agit de la sorte est digne de louanges.
Le Ben Ich Haï avait constaté que le fait de commencer le Chéma six minutes avant le Nets lui permettait de commencer la Amida au moment du Nets. Et c’est ainsi qu’il procédait. Toutefois, lorsque le Chalia’h Tsibour était un peu plus lent ou un peu plus rapide que de coutume, le Ben Ich ‘Haï ne ralentissait ni n’accélérait sa Tefila pour tenter de prier à l’heure exacte du Nets. En effet, le fait de prier au moment exact du lever du soleil demande une grande Syata Dichemaya (aide du Ciel). Aussi, celui qui ne parvient pas à respecter rigoureusement cet horaire, ne devra pas s’en inquiéter, dès lors qu’il reste dans les temps.
Le Kaf Ha’haïm va également dans ce sens en s’appuyant sur une Guémara qui enseigne que le Nets correspond au moment où la lumière du Soleil est rougeoyante. Tant que ces reflets persistent, ce sera considéré comme prier au Nets.
Le rav Mordekhai Eliahou affirme que les dix minutes entourant le lever du Soleil, sont considérées comme le Nets.
Conclusion : On essaiera autant que possible de prier à l’heure exacte du Nets en prévoyant de faire en sorte de commencer la Amida au moment du lever du soleil. Toutefois, on ne se pressera pas pour autant car il est préférable de prononcer convenablement et avec concentration chaque mot de la prière plutôt que de garder les yeux rivés sur la montre pour tenter de prier au Nets.