Réponse :
– Comme chacun le sait, avant le mois de Nissan on lit 4 sections spéciales lors de la lecture de la Torah. Ces 4 parachiotes sont : Chékalim/Zakhor/Para/Ha’hodech.
– Lors du mois d’adar lorsque l’année est embolismique, comme c’est le cas cette année, la majorité de cette série de Parachiotes est lue au mois d’Adar 2, qui est le mois juxtaposé au suivant, celui de Nissan. La Paracha de Chékalim, elle, est lue avant le Roch ‘Hodech d’Adar 2, lorsqu’on lira à la Torah la Parachat Vayakhel.
– La raison pour laquelle Pourim est fêté le second mois d’Adar et pas le premier, est que l’on souhaite juxtaposer deux manifestations de délivrances, deux guéoulot, celle de Mordekhay à celle de Moché, elle, célébrée en Nissan à Pessa’h. Et la raison pour laquelle on ne faite pas les deux mois de Adar la fête de Pourim, est que le Passouk nous dit « chaque année et année », ce qui a invité les Sages à mettre en parallèle les années embolismiques aux années classiques : de la même manière que dans les années classiques on ne fête Purim qu’une fois, il en est de même pour les années embolismiques. (Cf. Kaf Ha’hayim chap. 696 d’après la Guémara de Méguila.)
– C’est la raison pour laquelle si, par erreur, on a lu les 4 Parachiotes au premier mois d’Adar (autrement dit : la Paracha de Chékalim à la fin du mois de Chévat avant le Roch ‘Hodech Adar 1, et les trois suivantes en Adar 1 même.) les décisionnaires s’accordent pour dire que l’on devra de nouveau les lire en Adar 2. (Voir à ce sujet le Bedek Habayit – contrairement aux propos du même maitre ailleurs – , Darké Moché, Kaf Ha’hayim (Sofer), Michna Broura chap. 685.)
– Si le Chabbat de Parachat Chékalim on a, par erreur lu le Maftir de Vayakhel ainsi que la Haftara de Vayakhel, on sortira un Sefer Torah pour lire la Parachat Chékalim, située dans la Paracha de Ki Tissa. On lèvera le Sefer Torah (Hagbaha) puis une personne monte à la Torah et on dira le « demi-Kadich ». Puis on lira la Haftara correspondante, mais sans bénédictions.
– Dans le cas où on a pris conscience de l’erreur juste après avoir dit le Maftir de Vayakhel, mais avant d’avoir lu la Haftara, on agira ainsi : s’il y a une personne capable de lire correctement la Paracha de Chékalim, alors on dira le demi Kadich, on sortira un Sefer Torah et on y lira la Paracha de Chékalim ainsi que la Haftara de Chékalim. Mais s’il ne se trouve personne capable de lire, on déroulera le parchemin, celui ayant monté (ou le ‘hazan qui lit pour lui) lira la Paracha Chékalim (assez proche dans le rouleau, de la Paracha de la semaine). La Haftara sera celle de Chékalim. Enfin, dans le cas où on a lu le Maftir de Vayakhel et qu’on vient de commencer les Brakhots de la Haftara, c’est-à-dire qu’on a déjà prononcé les mots Baroukh Ata Hachem, on lira un petit peu de la Haftara de Vayakhel, on ne dira pas la bénédiction finale, puis on sortira un autre Séfer Torah, on y lira le Maftir avec Brakha mais la Haftara sera lue sans ses bénédictions préliminaires.
– si l’on a oublié de lire l’une des 4 Parachiotes le Chabbat matin, on pourra la lire jusqu’à l’heure où l’on peut dire Min’ha.
– si l’on prend conscience de son erreur une fois passé le Chabbat, selon l’usage Achkénaze il n’y a pas de rattrapage possible. Selon l’usage Séfarade, les Parachiotes spéciales peuvent être rattrapées à tout moment. Même la semaine suivante.
– si on s’est trompé de Haftara et que l’on a lu la Haftara régulière : si l’on est au milieu de la Haftara, on poursuivra directement la Haftara de Chékalim. Mais si l’on est déjà après les bénédictions finales de la Haftara, on lira la Haftara de Chékalim, mais sans Brakhots (par prudence, car il y a différents avis et donc on s’abstient : Safek Brakhot Léhakel). |