Question :
Quand doit ton ouvrir le Séfer torah pour le montrer à l’assemblée ?
Réponse :
L’usage d’ouvrir le Séfer Torah et de la soulever pour montrer l’écriture au personnes présentes est mentionné dans la Massekhet Sofrim (14,14), où il est dit qu’il faut montrer l’écriture « à sa droite et à sa gauche, et le faire revenir devant soi et derrière soi, car il est un devoir pour chaque homme et chaque femme de voir l’écriture et de s’incliner, et de dire vézoth hatorah etc. »
Cf. aussi le Talmoud yérouchalmi (traité Sotah, chap. 7, halakha 4).
Voir aussi le Ramban dans Dévarim 27,26 où il rapporte cet usage comme étant des paroles de Agada. Certains ont compris que selon le Ramban cette Mitsva provient de la Torah. Mais d’autres affirment au contraire que cette expression employée par le Ramban indique clairement qu’il s’agit d’une Mitsva rabbinique. D’autant plus que la lecture de la torah elle-même, à quelques exceptions près est d’ordre rabbinique. Donc il serait peu probable que le fait de présenter aux gens et que ceux-ci s’inclinent soit une Mitsva de la torah.
Il faut souligner qu’il y a une différence de pratique entre les Ashkénazim et les séfaradims. Alors que les premiers soulèvent la Torah et la montre aux fidèles après la lecture de la torah seulement, les séfaradims, eux, le font avant la lecture de la torah. Les formulations respectives du Rama et du C.A confirment cela.
Il faut souligner un point important. Au regard de ce que dit le Chaar Hakavanot, à savoir qu’en montrant l’écriture du Séfer Torah chacun peut capter la lumière qui émane de l’intérieur de l’écriture etc. il est clair que cet usage n’est pas qu’un symbole, mais doit être réalisé avec minutie, c’est-à-dire qu’il faut réellement observer les lettres de la Paracha etc.
Or, dans une grande synagogue, ou lorsqu’il y a de nombreux fidèles, ou lorsque la synagogue est aménagée de façon à ce qu’il y a des personnes qui sont éloignées du centre, là où le Séfer est soulevé pour être montré, il sera difficile de faire en sorte à ce que chacun puisse profiter de cette lumière dont parlent les kabbalistes.
C’est la raison pour laquelle, semble-t-il, la coutume de certaines communautés de Yérouchalaim était d’ouvrir le Séfer dès la sortie du Hékhal et de l’amener en le laissant ouvert, et ce jusqu’à la Bima où il sera posé, après l’avoir soulevé et tourné dans toutes les directions. Cet usage est respecté dans beaucoup de communautés en Ertes Israel et cela permet à beaucoup plus de monde d’approcher le Séfer Torah et de voir l’écriture. C’est pour cela que beaucoup recommandent de préserver cette coutume, qui a l’avantage précité.
Certes, ce n’est pas l’usage de toutes les communautés. Il semble qu’en Afrique du Nord et évidemment chez les ashkénazes cet usage n’existe pas.
Il faut donc que chaque communauté respecte sa coutume car toutes ces coutumes ont un fondement ancien (soulever après la lecture, avant la lecture, ou même garder le Séfer ouvert depuis sa sortie du Hekhal comme à Bet El à Yérouchalaim, etc. ).
(Certains, même s’ils ne sont pas nombreux, préconisent de soulever et montrer le Séfer aussi bien avant qu’après la lecture de la Torah, opinion qu’il faudra étudier à l’occasion).
Certains ont l’habitude d’observer dans le Séfer Torah la lettre qui est la première lettre de leur prénom. C’est un usage qui a des fondements dans la halakha et qui est très ancien.
Les femmes ont le droit de voir l’écriture du Séfer Torah et dire Vézot Hatorah etc. selon la Massekhet Sofrim il semble que cela soit d’ailleurs une Mitsva voir une obligation. Ceci dit, certaines femmes ne vont pas à la synagogue lorsqu’elles sont Nida, et elles peuvent respecter cette restriction. |