Q Y a-t-il un interdit de Y’houd (isolement) entre un grand-père et sa petite fille ?
R Le Choul’han Aroukh écrit qu’il est interdit de s’isoler avec une femme qui est considérée Erva, quel que soit son âge afin d’éviter tout risque de rapprochement, à l’exception de la mère avec son fils, du père avec sa fille, et d’un homme avec sa femme nidda. La Guemara déduit l’interdit de Y’houd d’un verset de la Torah (Devarim 13;7). Le Tossefot comprend qu’il s’agit donc d’un interdit biblique. Le Rambam quant à lui, pense qu’il y a certes une allusion au Issour de Y’houd dans la Torah, mais que cet interdit reste Midivré Kabala.
Le Y’houd avec une jeune fille célibataire a été instauré par David Hamelekh et son Beth Din. Hillel et Chamaï ont encore élargi cet interdit en prohibant de s’isoler avec une non-juive.
D’après le Rambam, celui qui enlace ou qui embrasse une des femmes considérée erva dont le cœur de l’homme n’est pas attiré par elle, comme sa grande sœur, sa tante etc., bien qu’il ne ressente aucun désir ou plaisir dans ce geste, il est très méprisable et c’est une chose interdite… Car on n’a aucun contact avec une erva, qu’elle soit guédola ou kétana, mise à part une mère avec son fils ou un père avec sa fille.
Le Ba’h déduit des exemples cités par le Rambam au début de son propos (grande soeur et tante) qu’il n’y a pas d’interdit entre un grand-père et sa petite fille. Bien que le Rambam conclut que ces rapprochements ne sont autorisés qu’entre une mère et son fils et un père et sa fille, son intention est d’autoriser un rapprochement avec les descendants et donc, entre un grand-père et sa petite fille. Il a pour preuve une Guemara (Kiddouchin 81b).
Par conséquent, il sera autorisé à un grand-père de s’isoler avec sa petite-fille et à une grand-mère avec son petit-fils.
Le Ben Ich Haï rapporte l’avis du Ba’h concernant l’absence d’interdit de Y’houd entre grands parents et petits-enfants, même si apparemment le Noda Biyehouda se montre plus strict.
Conclusion : Comme la plupart des Poskim, le Rav Mordekhaï Eliahou écrit qu’il n’y a pas de Y’houd entre grands-parents et petits-enfants.
Le Y’houd avec une jeune fille célibataire a été instauré par David Hamelekh et son Beth Din. Hillel et Chamaï ont encore élargi cet interdit en prohibant de s’isoler avec une non-juive.
D’après le Rambam, celui qui enlace ou qui embrasse une des femmes considérée erva dont le cœur de l’homme n’est pas attiré par elle, comme sa grande sœur, sa tante etc., bien qu’il ne ressente aucun désir ou plaisir dans ce geste, il est très méprisable et c’est une chose interdite… Car on n’a aucun contact avec une erva, qu’elle soit guédola ou kétana, mise à part une mère avec son fils ou un père avec sa fille.
Le Ba’h déduit des exemples cités par le Rambam au début de son propos (grande soeur et tante) qu’il n’y a pas d’interdit entre un grand-père et sa petite fille. Bien que le Rambam conclut que ces rapprochements ne sont autorisés qu’entre une mère et son fils et un père et sa fille, son intention est d’autoriser un rapprochement avec les descendants et donc, entre un grand-père et sa petite fille. Il a pour preuve une Guemara (Kiddouchin 81b).
Par conséquent, il sera autorisé à un grand-père de s’isoler avec sa petite-fille et à une grand-mère avec son petit-fils.
Le Ben Ich Haï rapporte l’avis du Ba’h concernant l’absence d’interdit de Y’houd entre grands parents et petits-enfants, même si apparemment le Noda Biyehouda se montre plus strict.
Conclusion : Comme la plupart des Poskim, le Rav Mordekhaï Eliahou écrit qu’il n’y a pas de Y’houd entre grands-parents et petits-enfants.